Dans le monde de la culture, ce boycott d’Israël qui ne dit pas son nom

Des manifestants propalestiniens à Paris le 7 septembre 2024.  - Credit:Michel Christophe /  ABACA
Des manifestants propalestiniens à Paris le 7 septembre 2024. - Credit:Michel Christophe / ABACA

Annulation de la tournée de la Batsheva Dance Company à travers la France en juin, déprogrammation d'un festival de cinéma israélien en Alsace en septembre, et, aujourd'hui, soupçon de boycott d'une peintre de Jérusalem dans une foire d'art contemporain… Depuis les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023, et la riposte militaire israélienne à Gaza puis en Cisjordanie, les artistes de l'État hébreu rencontrent de plus en plus de difficultés à se produire dans l'Hexagone.

L'onde de choc de la guerre qui ensanglante le Moyen-Orient bouleverse la scène culturelle française. Un climat délétère s'y est installé. Une forme d'ostracisme, voire de censure, est en train de progresser. Cinéma, danse, théâtre, arts plastiques, aucun secteur ne semble épargné.

Un chorégraphe empêché de montrer son œuvre

Avant l'été, Ohad Naharin annonçait qu'il ne se produirait pas en France. Invité à présenter sa nouvelle création, notamment à la Grande Halle de la Villette à Paris, mais aussi à Montpellier, le chorégraphe israélien a dû renoncer à venir « pour raisons de sécurité ». Ses spectacles risquaient d'être perturbés par des intrusions sur scène, « notamment en raison de complicités dans les équipes techniques », glisse une source proche du ministère de la Culture.

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