Mohammad Rasoulof : « Entre le cinéma et la liberté, je choisis la liberté »

Mohammad Rasoulof  - Credit:Films Boutique
Mohammad Rasoulof - Credit:Films Boutique

C'est l'histoire d'un homme courageux, et d'un artiste qui a foi dans la puissance de son art. Depuis 2002, l'année de ses 30 ans et de la sortie de son premier long-métrage (The Twilight), Mohammad Rasoulof pratique le cinéma en homme libre. Parce qu'ils parlent de la vie quotidienne, du fonctionnement de la société et des relations familiales, ses films sont – forcément, profondément – politiques. Ce qui n'échappe pas au régime des mollahs.

En 2009, Mohammad Rasoulof est arrêté en même temps que son compatriote et collègue Jafar Panahi. Il est condamné à la prison pour rassemblement et connivence contre la sécurité nationale, ainsi que pour propagande contre le régime. Nouvelle péripétie en 2017 quand, après avoir reçu un prix au Festival du film de Telluride pour le très beau Un homme intègre, il rentre à Téhéran et est aussitôt privé de sa liberté de circuler et de travailler. En juillet 2019, il est à nouveau condamné à un an de prison fermeLe diable n'existe pas, Ours d'or à Berlin en 2020, est tourné dans la clandestinité après qu'il a purgé cette peine, de même que le magnifique Les Graines du figuier sauvage qui sort aujourd'hui sur les écrans.

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