Quand la mode milanaise fait ce qui lui plaît
Jour 3. Et voilà le soleil qui s'élève au-dessus de la capitale lombarde, pile à l'heure pour le défilé Prada à la Fondazione éponyme, où la foule amassée est déjà sur le qui-vive, attendant l'arrivée imminente des ambassadeurs K-pop. Ils nous avaient manqué. Ça hurle, c'est bon, ils sont là, le show peut commencer.
De Prada à Gucci, en passant par Tod's, Emporio Armani, Sportmax et MM6, voici ce qu'il fallait en retenir.
Le Prada « hacking »
Prada pour l'été 2025. © MONICCette collection estivale a pour mission de pirater les algorithmes, un thème exploré par Miuccia Prada et Raf Simons cette saison. Alors, elle abreuve de looks sans lien apparent, sans fil conducteur, s'enchaînant comme des stories, des reels, que l'on swiperait dans un scroll infini. Un flux continu d'informations, de styles, de couleurs, de matières et d'inspirations qui s'entrechoquent. Si on décode, la femme Prada ne sera définie par rien d'autre qu'elle-même, c'est-à-dire une héroïne ultralookée, masquée derrière sa paire de solaires même après la nuit tombée, dans une panoplie qu'elle assortit d'un sac à main différent pour chaque occasion de la journée. Elle porte ce qu'elle veut, comme elle le veut, et ne fait pas ce qu'on lui dit, sauf si c'est Prada qui le lui dit.
Armanesque
« Et toi, tu y vas à 20 heures ou à 21 heures ? » Imbroglio de créneaux. Jeudi soir, Emporio Armani recevait comme d'habitude en canon, dans son Teatro de la via Bergognove. Si bien que les invités du second [...] Lire la suite