La mixité dans les Jeux, une ambition égalitaire ou inéquitable ?
Les Jeux de Paris 2024 sont les premiers Jeux paritaires de l'histoire. Sauf à de rares exceptions, la mixité n'est pas la règle dans le sport de haut niveau, les femmes et les hommes concourant généralement dans des catégories séparées.
La « bicatégorisation sexuée » ne se traduit pas uniquement par la catégorisation des épreuves par le sexe de l'athlète, elle se concrétise en pratique au sein même de certaines épreuves sportives.
Ainsi, pour l'épreuve du lancer de marteau, le poids du boulet en acier n'est pas le même chez les hommes et les femmes : il pèse 7,257 kg chez les hommes et 4 kg chez les femmes.
D'autres disciplines marquent la différence entre les femmes et les hommes, telles que le tennis – matchs en deux sets gagnants chez les femmes et trois sets chez les hommes – ou encore la gymnastique rythmique, qui reste réservée aux femmes, et la lutte gréco-romaine, réservée aux hommes. Il existe cependant près d'une vingtaine d'épreuves mixtes, comme dans l'équitation, sur un total de 329 épreuves, soit un peu plus de 5 %.
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Une physiologie sexuée
L'histoire des Jeux, et plus largement du sport, est sociologiquement construite autour du sexe masculin. Jadis, seuls les hommes pouvaient concourir dans les Jeux antiques et les femmes ont dû se battre sous l'impulsion de l'athlète française Alice Milliat pour obtenir le droit de concourir aux Jeux modernes.
Derrière [...] Lire la suite