Meurtre de Philippine : à qui profite vraiment la « récupération » politique ?

Le corps sans vie de Philippine a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, à Paris.  - Credit:DR
Le corps sans vie de Philippine a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, à Paris. - Credit:DR

Meurtre de Lola à Paris, meurtre de Thomas à Crépol, meurtre de Matisse à Châteauroux… Lors de drames violents qui secouent la société, les accusations en « récupération politique » fusent au sein de la classe politique, souvent lancées par la gauche contre la droite.

Cela n'a pas manqué avec le viol et le meurtre de Philippine, étudiante de 19 ans dont le corps a été retrouvé au bois de Boulogne (Paris). Le 24 septembre au soir, alors que l'identité du principal suspect était dévoilée, la député EELV/NFP Sandrine Rousseau prophétisait déjà que « l'extrême droite tenter[ait] d'en profiter pour répandre sa haine raciste et xénophobe ». Dans cette terrible affaire, tout désigne Taha O., un Marocain déjà condamné pour viol (2019), en situation irrégulière et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Une certaine lecture du monde

Les élus du Rassemblement national (RN) ont rapidement dit tout le mal qu'ils pensaient de la politique migratoire française, dénoncé le supposé laxisme de l'État, et promis que, au pouvoir, ils seraient bien plus sévères. Le parti à la flamme, par l'intermédiaire du député Jean-Philippe Tanguy, a cependant réfuté faire « de la récupération » et assure simplement parler « de sécurité des Français ».

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Que signifie « récupération politique » ? On pourrait la résumer ainsi : il s'agit pour un camp politique d'utiliser un fait de so [...] Lire la suite