Menace de destitution du président : le vrai canard boiteux, c’est Mélenchon !

Jean-Luc Mélenchon raille « le déchaînement des porte-voix macronistes » contre sa proposition de tenter de destituer le chef de l'État.  - Credit:J.E.E/SIPA / SIPA
Jean-Luc Mélenchon raille « le déchaînement des porte-voix macronistes » contre sa proposition de tenter de destituer le chef de l'État. - Credit:J.E.E/SIPA / SIPA

La disparition d'Alain Delon lui a volé la vedette. Pourtant, Jean-Luc Mélenchon avait bien mijoté son coup : réclamer la destitution d'Emmanuel Macron, rien de moins. S'appuyant sur l'article 68 de la Constitution, le chef des Insoumis brandit face au chef de l'État une menace absurde : le renvoyer de l'Élysée.

Une initiative ridicule à plusieurs titres. Le calendrier : d'une part, les parlementaires, auxquels il revient de décider d'enclencher ou non une telle procédure, ne siégeront pour la prochaine session que début octobre ; d'autre part, le président semble enfin bouger, puisqu'il a annoncé recevoir vendredi 23 août les chefs de parti et les présidents de groupe parlementaire. La faisabilité : les obstacles institutionnels à sa réalisation sont tels qu'aucun juriste sérieux ne lui donne la moindre chance d'aller à son terme. L'objet du chantage : il ne s'agit pas de sommer Emmanuel Macron de nommer au plus vite un Premier ministre pour en finir avec cette vacance floue et délétère, mais de lui enjoindre d'installer à Matignon la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), Lucie Castets, et personne d'autre.

« En France, le seul maître est le vote populaire ! » conclut cette tribune surréaliste. Mais le « vote populaire », justement, n'a pas donné la majorité absolue au NFP, qui dispose, comme le souligne François Bayrou dans un entretien au Figaro, « d'à peine un tiers des sièges » à l'Assemblée nationale. Ajoutons que si la coalition de [...] Lire la suite