Maud Bregeon : « Je mets de l’huile dans les rouages »
Ce mercredi 6 novembre, au terme du Conseil des ministres, elle a eu droit à un échange particulier avec le président pour débriefer l'élection de Donald Trump dans la nuit. Tous les lundis matin, elle s'entretient avec le Premier ministre en tête-à-tête dans son bureau à Matignon et a souvent la primeur des arbitrages gouvernementaux. Privilège insigne des porte-parole du gouvernement, en lien étroit avec les deux têtes de l'exécutif.
Maud Bregeon n'en tire pourtant pas gloire, pas du genre à se vanter de faire bouger les cours du CAC 40 avec ses interventions médiatiques comme certains de ses prédécesseurs, ni à « ramener sa trombine » comme elle dit avec son accent canaille. Depuis sa nomination, fin septembre, sa « trombine », pourtant, est partout, rare personnalité avec Bruno Retailleau à crever l'écran dans cette équipe un peu terne. Au point que la presse people tient déjà la chronique de son style sobre et chic.
« Je ne suis pas pressée »
Désormais, ses mots comptent triple. « Je le savais, je le mesure maintenant », confie-t-elle. Une phrase et c'est le « socle commun » qui s'enflamme, comme lorsqu'elle annonce un nouveau texte sur l'immigration pour début 2025. Une tirade sur l'article bazooka 49.3 – « on ne cède pas à la facilité » – et c'est Élisabeth Borne qui se froisse. Il faut être un brin kamikaze pour devenir la tête de gondole d'une équipe où la droite et la macronie sont contraintes au mariage forcé, au risque de frottements.
C'est elle, a [...] Lire la suite