« Matraquage fiscal : les propriétaires vont encore trinquer ! »

PHILIPPE HUGUEN / AFP

C’est une antique et triste tradition française qui perdure. Les propriétaires servent de variable d’ajustement (comprendre : de vaches à traire), lorsque les pouvoirs publics ont besoin d’argent. Plutôt que d’identifier et de faire cesser les dépenses farfelues pour faire des économies, ce que chaque personne un peu responsable sait faire de temps en temps, l’Etat et les collectivités préfèrent s’en prendre à l’immobilier des Français.

La taxe foncière est arrivée et, pour beaucoup de contribuables concernés, la note est douloureuse. En effet, s’ajoute à l’augmentation des valeurs locatives de 7,1% que le gouvernement n’a pas voulu remettre en cause, celle des collectivités elles-mêmes, dont les plus grandes n’ont pas hésité à faire exploser les compteurs : + 14% à Metz, + 25% à Grenoble, + 52 % à Paris. Pour les retraités qui ont pris le risque d’acheter un studio et de le mettre en location pour augmenter leur faible retraite, le pire est à venir : avec la suppression de la taxe d’habitation pour les résidences principales, ils seront les seuls à financer les services publics de la commune… sans en bénéficier. Les locataires/électeurs déconnectés fiscalement de la vie locale auront tendance à exiger à leurs édiles encore davantage de prestations, ce qui alourdira encore plus les impôts locaux. Rappelons que les bailleurs sont soumis à une fiscalité des revenus fonciers dissuasive car non éligible au prélèvement forfaitaire unique de 30% réservé aux placements financier...


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