Un match de D5 dégénère sur fond de rivalité entre communautés turque et arménienne
Un match amateur tourne au fiasco. La rencontre de la première journée du championnat D5 du district Drôme-Ardèche entre les équipes réserves du FC Turquoise de Valence et de l’AS Homenetmen de Bourg-lès-Valence a dégénéré au stade Jean Germain de Valence. Selon le Dauphiné Libéré, il s’agissait du premier affrontement entre les deux équipes, qui ont pris leurs racines en Turquie pour le premier et en Arménie pour le second.
Alors que le score était de 0-2 pour les visiteurs, les supporters locaux ont envahi la pelouse pour s’en prendre aux joueurs du FC Turquoise. Des coups ont été donnés, d’autres rendus, mais surtout des insultes. "Je condamne avec fermeté les actes de violence survenus ce jour pendant le match de football entre le FC Turquoise de Valence à l'AS Homenetmen de Bourg-lès-Valence. J'ai également contacté le président du district de football Drôme-Ardèche pour lui demander une réaction ferme et forte face à de tels débordements" déclare le maire de Valence Nicolas Daragon dans un communiqué, cité par France Bleu.
L’AS Homenetmen a porté plainte
Plusieurs personnes ont été blessées lors de cette rixe. Certains d’entre eux se sont rendus à l’hôpital, pendant que plusieurs personnes de l’ASH ont porté plainte. La police nationale s’est rendue sur place mais n’a procédé à aucune interpellation. Sur le plan sportif, le match a été arrêté après la distribution de trois cartons jaunes et trois cartons blancs (exclusion temporaire de 10 minutes).
Après les incidents qui se sont déroulés à Valence, l’équipe première de l’AS Homenetmen a refusé de poursuivre leur rencontre de Coupe, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Dans un communiqué, le Comité du 24 avril Drôme-Ardèche a fermement condamné “les graves incidents et la violence” qui se sont produits dimanche. “Ces incidents dépassent largement le cadre sportif car ils reflètent hélas une haine anti-arménienne savamment entretenue et attisée par la Turquie auprès de ses citoyens jusqu’en France. Cette haine est aujourd’hui à nos portes, dans un stade de football”, indique l’ONG.