« Malheureux comme un Juif en France »

Opération « La Flamme de la vie » pour la libération des otages du Hamas, à Paris, le 19 novembre 2023.  - Credit:Caron/Zeppelin/Sipa
Opération « La Flamme de la vie » pour la libération des otages du Hamas, à Paris, le 19 novembre 2023. - Credit:Caron/Zeppelin/Sipa

Il faudra se souvenir de ce 7 octobre. Pas seulement pour ce qui s'y est déroulé aux frontières de Gaza. Pas seulement pour l'horreur. Pas seulement pour les jeunes âmes volées, violées, violentées ce jour-là. Pas seulement parce qu'à cette date s'est déclenchée une guerre sans fin, sans but, sans espoir de victoire. Pas seulement pour les images, filmées par les terroristes, qui resteront imprimées dans la rétine de ceux qui les ont vues comme des tatouages non consentis.

Pas seulement pour les milliers de morts, des deux côtés, les familles dévastées, les avenirs détruits, les cœurs dépéris. Pas seulement pour les foyers déplacés, les villes et les villages vidés, les sans domiciles fixes abandonnés à leur sort. Tout cela, les livres d'histoire le détailleront. Ils en feront des chapitres. Ils en tireront des leçons.

Mais lesquelles ? Le 7 octobre, s'est produit un renversement de valeurs inédit. L'agresseur est devenu la victime. L'assassin est devenu l'opprimé. Le terroriste est devenu le résistant. Partout dans le monde, des barrières sont tombées. La parole antisémite a cessé de devenir un tabou.

Dans les tweets, dans les manifs, on ne dit pas encore « mort aux Juifs ». On crie « mort à Israël ». « Mort aux sionistes ». À la fin, on vise les mêmes personnes. Pour le moment avec des mots. Demain, avec le canon d'un fusil ? Partout, des drapeaux palestiniens. Et des provocations, chaque fois plus décomplexées. Des mains rouges. Des triangles rouges. Des s [...] Lire la suite