Le malaise De Ketelaere
Débarqué à Milan lors du dernier mercato estival, Charles De Ketelaere accuse le coup. Cantonné à un rôle de doublure de Brahim Díaz, l’international belge traverse une première saison très délicate en Lombardie, avec un déclic mental peinant à arriver.
À l’été 2022, alors que les tifosi rouge et noir sont sur un nuage après ce fantastique Scudetto glané quelques semaines plus tôt, la direction milanaise prépare déjà l’avenir. Paolo Maldini et compagnie décident alors de faire chauffer la carte bleue : 32 millions d’euros (transfert le plus élevé depuis l’arrivée de Maldini à la direction) pour s’attacher les services du prodigieux Charles De Ketelaere, auteur de merveilles depuis deux saisons sous la tunique du Club Bruges. Avec son club formateur, le longiligne gaucher vient tout juste de remporter son troisième titre consécutif de champion de Belgique et a surtout fait parler sa classe en Ligue des champions, les Parisiens s’en souviennent encore. Meneur de jeu élégant, facile techniquement, doté d’une excellente vision de jeu avec son visage enfantin, les comparaisons n’ont pas tardé à fuser avec un certain Ricardo Kakà. « Pourquoi De Ketelaere sera le nouveau Kakà », titrait même lors de son arrivée en Lombardie le quotidien Il Libero. Un sacré poids sur les épaules et un maigre bilan sept mois plus tard : seulement 11 titularisations pour 0 pion et 1 passe décisive.
Spleen et manque de confiance
Le 14 février dernier, alors que le Milan mène (seulement) 1-0 face à Tottenham à un quart d’heure du terme, Stefano Pioli décide de faire entrer De Ketelaere en lieu et place d’un Brahim Díaz buteur et héroïque. Dans le dur depuis plusieurs mois, l’international belge est tout proche d’inscrire le but de la délivrance personnelle, et collective. Seulement voilà, sur une galette d’Olivier Giroud, le numéro 90 rossonero manque clairement d’abnégation avec un coup de casque beaucoup trop mou, un geste résumant son mal-être et sa première année en Serie A. « Ça va venir », lâchera dans la foulée Rafael Leão pour soutenir son coéquipier. Mais ce déclic mental n’est toujours pas venu pour le jeune Charles. Le cercle vicieux perdure, De Ketelaere se contentant d’entrées en jeu et se retrouvant cantonné à un rôle de doublure d’un Brahim Díaz régulier et performant. Sur le terrain, le Brugeois est souvent à contretemps, incapable de faire parler son talent, multipliant les pertes de balle. Et le changement de système de Stefano Pioli, passé du 4-2-3-1 au 3-4-1-2, n’a pas arrangé les choses. Avec une animation offensive milanaise réduite au néant, difficile pour De Ketelaere de s’exprimer de la meilleure des manières. « Mes premiers mois sont décevants et négatifs. J’aurais espéré être plus important que ce que je n’ai été jusqu’à présent », expliquait pendant cette trêve l’international belge à RTL Info. Un passage à vide qui s’explique selon lui « par un nouvel environnement et un niveau plus élevé ».…
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