Et si Macron se nommait Premier ministre ?
Décidément, c'est plus fort que lui. Emmanuel Macron, dans la tourmente, commet toujours la même erreur : il veut jouer tous les rôles. Cet été, il avait lambiné, dans un premier temps, pour nommer un Premier ministre, histoire d'occuper le terrain à la place de ce dernier. Ce qu'il fit au galop, comme d'habitude.
Avant même qu'il n'ait désigné Michel Barnier à Matignon, ce président touche-à-tout le remplaçait donc à la hussarde dans le rôle de négociateur avec les partis politiques. Il faisait le job de son Premier ministre, celui de construire une majorité pour gouverner le pays. C'est cette confusion de départ qui a créé le trouble dans l'opinion, conduit, en partie, au vote de la motion de censure du 4 décembre, et le départ de l'ancien commissaire européen. Quelle leçon le président tire-t-il de cet épisode fâcheux qui ne favorise pas son rôle d'arbitre ?
À LIRE AUSSI Macron, manageur le plus pervers de France, de nouveau en quête d'un Premier ministreVa-t-il enfin comprendre qu'il doit laisser son Premier ministre négocier avec les groupes parlementaires pour que ce dernier lui présente un projet de coalition susceptible de ne pas finir à la mer ? Au fond, s'en tenir à la lettre de la Constitution telle que l'a conçue le général de Gaulle. Le président donne un cap, le Premier ministre gouverne. Est-ce si difficile ?
Qui pour l'enfer de Matignon ?
Hélas, Emmanuel Macron vient de répéter le même comportement erratique en voulant à tout prix garder la mai [...] Lire la suite