Macron, le coup de colère et le déni

Au lendemain de l'adoption de la motion de censure qui a entraîné la démission de Michel Barnier, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français.  - Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA / SIPA / JEANNE ACCORSINI/SIPA
Au lendemain de l'adoption de la motion de censure qui a entraîné la démission de Michel Barnier, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français. - Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA / SIPA / JEANNE ACCORSINI/SIPA

Emmanuel Macron n'a même pas cherché à masquer son exaspération. C'est un président furieux sans regret ni remord qui s'est invité jeudi soir à la télévision. Un président désormais sans Premier ministre, puisqu'il est tombé la veille sur une motion de censure. Lors d'une prise de parole courte, jeudi soir, avec une élocution plus laborieuse qu'à son habitude, le chef de l'État a choisi la manière forte, pilonnant tout le monde : des électeurs aux partis politiques en passant par les parlementaires. En clair, la classe politique dans son ensemble. Remerciant toutefois le gouvernement démissionnaire, « à la hauteur du moment quand tant d'autres ne l'ont pas été ».

Puisque la situation de blocage politique résulte, il faut bien le dire, de son choix de dissoudre au soir du 9 juin, le locataire de l'Élysée est brièvement revenu sur sa décision. Si elle était « à (ses) yeux, inéluctable », il a bien voulu reconnaître qu'elle « n'a pas été comprise » (euphémisme). « C'est un fait et c'est ma responsabilité. » Le président prend le point et ce sera le seul. Fermez le ban.

À LIRE AUSSI L'étrange défaite de la France d'Emmanuel Macron Un genou à terre, Emmanuel Macron ? Pas son genre ! Il s'est tout de suite repris en mettant les Français face à leurs responsabilités : « ce vote ainsi que les désistements réciproques décidés par plusieurs partis ont composé une Assemblée nationale sans majorité ». Comprendre : la mécanique du front républicain mise en place durant l [...] Lire la suite