Maïwenn : « Je pense avoir le droit de ne pas être traitée comme un Kleenex »

EXCLUSIF. La réalisatrice et actrice Maïwenn revient sur son éviction de la présidence du jury du Festival du film américain de Deauville.

Initialement choisie pour présider le jury du Festival du film américain de Deauville, Maïwenn a été écartée par la nouvelle direction. - Credit:Alexis Sciard / MAXPPP / IP3 PRESS

Quelques jours après l'annonce de l'éviction d'Ibrahim Maalouf du jury du festival de Deauville, en raison d'un « malaise dans l'équipe » en lien avec la vague #MeToo, Le Point révélait que Maïwenn avait à son tour été évincée de la présidence du jury. La réalisatrice et actrice avait été choisie début juin par l'ex-directeur de Public Système Cinéma Bruno Barde, démis de ses fonctions à la suite d'une enquête de Mediapart sur des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles de la part de sept collaboratrices.

Selon Maïwenn, la successeure de Bruno Barde, Aude Hesbert, aurait décidé de « repartir à zéro » et de ne pas maintenir les choix de son prédécesseur. Des informations que démentent Aude Hesbert et son équipe. En exclusivité, Maïwenn raconte sa nomination en juin et le contexte difficile de son éviction.

Le Point : Comment vous a-t-on proposé d'être la présidente du jury du festival de Deauville (qui aura lieu du 6 au 15 septembre 2024) ?

Maïwenn : J'ai été contactée début juin par Bruno Barde, qui m'a proposé la présidence du jury. Cela faisait deux mois que j'avais enterré mon mari [Jean-Yves Le Fur, NDLR], j'étais dans une situation de chagrin terrible, en plein déménagement, donc loin du travail, loin des gens de la profession, et loin de me projeter en septembre. Je ne m'attendais pas à ce que l'on me propose un tel rôle, donc j'ai hésité car je me demandais si je parviendrais à être émotionnellement capable de regarder des films [...] Lire la suite