Mélissa da Costa, une autrice pas si « feel good » que ça
Il faut ne jamais l'avoir lue pour lui coller l'étiquette « feel good ». En huit romans, Mélissa da Costa s'est imposée comme l'autrice préférée des Français, devançant en 2023 un Guillaume Musso en tête des ventes depuis douze ans.
Bien que boudés par la critique et les prix littéraires, ses livres font l'objet d'un puissant bouche-à-oreille, d'ordinaire réservé aux « livres qui font du bien », émaillés de bons sentiments et d'une vision optimiste de l'existence, mais souvent oubliés dès la dernière page tournée. Contrairement à ce que laisse entendre le titre, un brin cucul, de son premier roman, Tout le bleu du ciel (Carnets nord, 2019), l'univers de Mélissa da Costa se révèle plus sombre et complexe qu'attendu : maladie, deuil, relations toxiques, ses intrigues reflètent l'ambivalence des sentiments humains face aux drames de l'existence.
Alzheimer, deuil et triangle amoureux toxique
Ainsi le personnage principal de Tout le bleu du ciel souffre-t-il d'un alzheimer précoce. Ainsi La Faiseuse d'étoiles (dont une édition collector à glisser sous le sapin paraît chez Albin Michel) évoque-t-il le deuil d'un enfant dont la mère est partie « en mission dans l'espace ». Ainsi La Doublure (Albin Michel, 2022) mettait-il en scène un triangle amoureux et toxique, au sein d'un thriller psychologique qui avait à sa sortie déconcerté les fans de la première heure.
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