Référence à Eichmann : Jean-Luc Mélenchon peut-il être condamné pour injure ?

Jean-Luc Mélenchon devait répondre, mardi 24 septembre 2024, à une convocation de police après ses propos tenus le 18 avril dernier à Lille.  - Credit:Ait Adjedjou Karim / Ait Adjedjou Karim/ABACA
Jean-Luc Mélenchon devait répondre, mardi 24 septembre 2024, à une convocation de police après ses propos tenus le 18 avril dernier à Lille. - Credit:Ait Adjedjou Karim / Ait Adjedjou Karim/ABACA

La semaine dernière, il a fait condamner pour « injure publique » le réalisateur et ancien policier Olivier Marchal, lequel l'avait (notamment) traité de « connard », sur un plateau de télévision. Cette fois, Jean-Luc Mélenchon se retrouve de l'autre côté de la barre, dans la position moins confortable de l'accusé. Le leader de La France insoumise (LFI) devait répondre, ce mardi 24 septembre, à une convocation de police après ses propos tenus le 18 avril dernier à Lille, en pleine campagne des élections européennes.

Furieux d'avoir été interdit d'accès à l'université où il devait animer une conférence sur la Palestine – son président, Régis Bordet, et le préfet du Nord avaient invoqué un risque grave de troubles à l'ordre public –, le « lider maximo » de la gauche française s'était époumoné au cours d'un meeting improvisé dans la rue : « “Moi, je n'ai rien fait”, disait Eichmann. “Je n'ai fait qu'obéir à la loi telle qu'elle était dans mon pays.” Alors, ils disent qu'ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait dénoncé Mélenchon.

Indignation de la classe politique

Cette comparaison hasardeuse, entre un président d'université et le « logisticien » de la « solution finale » (condamné à mort en 1961 et exécuté un an plus tard en Israël pour crime contre l'Humanité et contre le peuple juif), avait indigné la classe politique, jusque dans les rangs de la gauche. « Ce qu'a dit Jean-Luc Mél [...] Lire la suite