Lucie Castets et le devoir de réserve : tempête dans un verre d’eau ?

Lucie Castets à Lille le 27 juillet.  - Credit:ISA HARSIN/SIPA / SIPA / ISA HARSIN/SIPA
Lucie Castets à Lille le 27 juillet. - Credit:ISA HARSIN/SIPA / SIPA / ISA HARSIN/SIPA

En s'invitant à la matinale de France Inter, le 24 juillet, ou en enfilant comme elle le fit mercredi 31 juillet un bleu de chauffe pour rencontrer les salariés de l'usine Duralex, dans le Loiret, Lucie Castets, directrice des finances et des achats à la Ville de Paris, a-t-elle manqué au « devoir de réserve » lié à son statut de (haute) fonctionnaire ? La polémique enfle.

Elle a été lancée par un article du Canard enchaîné, qui s'étonne que la « candidate » au poste de Premier ministre, désignée après de longues tractations par le Nouveau Front populaire (NFP), trois jours avant l'ouverture des JO, ait « omis » de se mettre « en disponibilité » avant de se jeter dans l'arène politique. Selon le Canard, Lucie Castets s'est contentée de poser des congés, jusqu'au 30 août, espérant que d'ici là, Emmanuel Macron aura choisi un locataire pour Matignon.

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Si ses activités politiques devaient se poursuivre au-delà de ses congés estivaux, Lucie Castets demanderait « une position administrative de disponibilité », fait valoir la Mairie de Paris. Stanislas Guérini, ministre démissionnaire (mais toujours en fonction) de la Transformation publique, ne l'entend pas de cette oreille. « Quand on est fonctionnaire, on a bien sûr le droit de militer dans un parti. Mais si l'on veut exprimer et porter ses opinions sans réserve, alors ce n'est pas compatible avec le statut de fonctionnaire. Sauf à se mettre en disponibilité », dé [...] Lire la suite