A la loupe - Matra MS670B (1973-1974) : il y a 50 ans, feu d'artifice tricolore au Mans
Après la F1, Le Mans ? Sacré champion du monde de F1 en 1969, Matra Sport voit enfin la possibilité de briguer la victoire aux 24 Heures avec une auto 100 % faite maison. A l’orée de la saison 1972, le règlement de l’Endurance a été remis d’aplomb en empêchant d’engager en catégorie GT de véritables Sport-Proto survitaminés tels que les Porsche 917.
La marque française décide donc de n’engager plus qu’une monoplace en F1 et de s’attaquer sérieusement au Mans (qui représente le kilométrage d’une saison de F1 !). Avec une rigueur quasi militaire, la firme française prépare son coup sur le circuit Paul Ricard en multipliant les simulations de ving-quatre heures avec sa nouvelle MS670 concoctée par Bernard Boyer.
De son côté, Ferrari entreprend une impressionnante campagne en championnat du monde avec l’efficace 312 PB, une extrapolation « Sport-Proto » de sa monoplace de F1 (voir Sport Auto no 736). Malheureusement, au grand dam des spectateurs, le duel tant attendu n’aura pas lieu.
Déjà assuré du titre mondial après ses huit premières victoires, Ferrari déclare forfait au Mans de peur que ses voitures, taillées pour des courses de six heures, ne puissent tenir la distance. Seules l’équipe Alfa Romeo et quelques Lola privées peuvent donc vraiment s’opposer aux voitures françaises.
Matra se donne les moyens de ses ambitions en n’engageant pas moins de quatre voitures, confiées à des équipages comprenant tous un pilote français et un ténor anglo-saxon. Jean-Pierre Beltoise (écarté de l’écurie de F1) fait équipe avec Chris Amon, François Cevert avec Howden Ganley, Jean-Pierre Jabouille avec David Hobbs (au volant d’une ancienne 660).
Reste à composer l’équipage de la no 15. Gérard Crombac (rédacteur en chef de Sport...Lire la suite sur Sport Auto