L'opposition vénézuélienne réclame l'aide humanitaire
C’est une scène quotidienne à la frontière colombienne. Épuisés, affamés et malades, ces Vénézuéliens partent en quête de médicaments et de nourriture, en vain. Le blocage de l’aide humanitaire reste le principal point de discorde dans le bras de fer entre Nicolas Maduro et Juan Guaido. " Même si le gouvernement vénézuélien dément, c'est la vérité. Les gens meurent dans les hôpitaux parce qu’il n’y a pas de médicaments. ", explique un habitant du Venezuela. Le président en difficulté, Nicolas Maduro, n’en démord pas et refuse l'entrée de cette aide . Pour lui, il s'agit d'un premier pas vers une intervention militaire des États-Unis. Juan Guaido, reconnu président par intérim par de nombreux pays, a annoncé sur les réseaux sociaux qu'une livraison avait été reçue, sans préciser d'où elle venait. Pendant ce temps là, le diplomate nommé par Juan Guaido pour représenter le pays auprès de l'Organisation des États américains, réclame du soutien pour instaurer la démocratie. « Nous avons besoin d'un nouveau type de processus électoral et d'un processus électoral sans fraude, sans pression, sans acheter des votes en utilisant la faim du peuple pour le faire voter d'une manière ou d'une autre », alerte Gustavo Tarre, représentant du Venezuela à l'OEA. Juan Guaido, lui, appelle les Vénézuéliens à descendre dans les rues ce mardi. Objectif, maintenir la pression sur les militaires contraints par Maduro de bloquer des conteneurs remplis de médicaments et de nourriture. Selon lui, depuis ce week-end 120 000 personnes se sont portées volontaires pour participer à l’acheminement de cette aide. Il s’agit de la troisième mobilisation convoquée par le chef d’opposition après celles du 23 janvier et du 2 Février.