Le livret d’épargne populaire (LEP) est-il toujours intéressant ?
C'est une bataille remportée par François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France. Ce dernier défend une position d'équilibriste en promouvant les livrets réglementés – pour encourager les Français à épargner – tout en réclamant une baisse de leurs taux – afin de rester au plus près de l'inflation.
Le gouvernement démissionnaire, en recherche d'économies depuis six mois, n'a pas hésité et a suivi ses recommandations à la lettre : outre la fin du gel du taux du livret A attendu pour début 2025, le taux du livret d'épargne populaire (LEP) a été abaissé de 6 à 5 % au 1er février 2024 puis, au 1er août, à 4 %.
Les effets de la baisse de 2 % du taux
Mais concrètement, à combien se chiffre la perte pour les épargnants ? Rappelons au préalable que le LEP, réservé aux plus modestes, pourrait concerner 19 millions de Français, selon la Direction générale des finances publiques (DGFiP), et que la Banque de France a comptabilisé en mai dernier 11,5 millions de livrets.
Selon les données publiées le 21 août dernier par la Caisse des dépôts (CDC), l'encours du LEP, c'est-à-dire la somme de l'épargne totale placée sur ce produit, a crû de 460 millions d'euros au mois de juillet 2024 et de 4,98 milliards d'euros depuis le début de l'année.
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Faisons maintenant le calcul. Le LEP possède un plafond net de 10 000 euros. Si un épargnant remplit son livret et y place une telle somm [...] Lire la suite