L'incontournable Monsieur Bayrou, nommé Premier ministre

François Bayrou ne s'en est même pas caché. Voyant la chute de Michel Barnier arriver, le maire de Pau s'est mis activement en campagne pour lui succéder. En réalité, il n'a jamais cessé de se voir à Matignon, depuis qu'un jour de février 2017, il a renoncé à se présenter à l'élection présidentielle pour apporter son soutien à Emmanuel Macron, qui traversait alors un trou d'air.

Car dans la tête de notre madré centriste, si l'ancien banquier d'affaires s'est hissé au pouvoir, c'est grâce à son ralliement. Il était donc naturel de l'envisager comme Premier ministre. Sauf qu'une fois élu, le président lui a préféré Édouard Philippe. Puis Jean Castex, Élisabeth Borne, Gabriel Attal… Le patron du MoDem a vu le poste lui échapper à maintes reprises.

Cette fois, compte tenu du contexte inédit, le chef de l'État « n'a pas eu d'autre choix » que de se tourner vers son haut-commissaire au Plan, son allié historique, selon l'explication d'un intime du président. « De guerre lasse », appuie-t-il. Il avait avec lui des soutiens de poids : Richard Ferrand, autre grognard du locataire de l'Élysée, et Alexis Kohler, le secrétaire général, qu'il a reçu en novembre dans sa mairie et avec qui les relations se sont réchauffées.

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