Ligue 1: quelle sanction risque Benatia après ses propos sur l'arbitrage d'OL-OM?

Dix jours après son coup d'éclat dans les couloirs des vestiaires du Groupama Stadium, Mehdi Benatia va être fixé. Le conseiller sportif de l'Olympique de Marseille sera entendu par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), ce mercredi 2 octobre. Ses propos véhéments sur l'arbitrage du match remporté le 22 septembre par l'OM sur la pelouse de l'Olympique Lyonnais (1-2) lui sont reprochés. "Commencez à nous respecter! Prenez pas les gens pour des cons!", avait-il lancé à l'arbitre Benoît Bastien à la mi-temps de ce choc de la 5e journée de Ligue 1. Le score était encore de 0-0, mais le dirigeant marseillais, à la demande son président Pablo Longoria, s'est notamment plaint du carton rouge adressé à Leonardo Balerdi dès la 5e minute de jeu.

Mehdi Benatia avait enfoncé le clou plus tard dans la soirée au micro de DAZN: "Il y a trop de choses que je ne peux pas laisser passer, que le président ne peut pas laisser passer. Tu ne peux pas chaque semaine être là et te dire: "C'est quand qu'ils vont nous la faire. Ce n'est pas possible". Son audition devant la commission de discipline de la LFP devrait se faire par visio-conférence, mais une équipe juridique de l'OM pourrait être sur place à Paris, selon l'AFP.

L'OM le soutient

Après la rencontre, le club a fait bloc. Joint par RMC Sport, le président Pablo Longoria a tenu à faire savoir qu'il était toujours très agacé par l’arbitrage et qu’il était désormais hors de question de laisser passer ce "manque de respect envers l’OM".

Le dirigeant espagnol a précisé que son bras droit avait parlé au nom du club et que son discours reflète totalement la pensée de la direction olympienne. Quitte à assumer une éventuelle sanction devant la commission de discipline, qui pourrait prononcer une suspension de plusieurs matchs de toutes fonctions officielles.

Le risque d'une lourde sanction

Pour des critiques virulentes sur l'arbitrage, le président lillois Olivier Létang, sorti de ses gonds dans un match contre Toulouse, avait écopé d'un match ferme et d'un autre avec sursis. Son homologue niçois Jean-Pierre Rivère avant pour sa part pris deux matchs ferme après un déplacement à Lyon. Une peine encore plus sévère a été récemment adressée à l'entraîneur brestois Éric Roy, suspendu trois rencontres pour des invectives à l'égard du corps arbitral contre Toulouse.

Pour rendre ses décisions, la commission de discipline, qui prend en compte les éventuels regrets des concernés, s'appuie sur le barème du règlement disciplinaire de la Fédération française de football. Dans ce type de dossier, la sévérité de la sanction dépend aussi de la nature de l'infraction retenue. Quand il s'agit d'un "comportement excessif ou déplacé", un entraîneur ou un dirigeant risque deux matchs de suspension. Si c'est un "comportement blessant" en direction d'un officiel, le minimum passe à trois matchs. Dans le cas d'un comportement jugé "grossier" ou "injurieux", c'est au moins huit matchs.

Article original publié sur RMC Sport