Ligue 1: excité par la saison qui arrive, Eric Roy tempère: "On n'a pas changé de statut, au contraire"

Ligue des champions, Ligue 1 et Coupe de France attendent les Brestois cette saison. En Bretagne, la préparation pour cette année historique a commencé depuis maintenant sept semaines, et ce jeudi, l'entraîneur du Stade Brestois, Éric Roy, se tenait, pour la première fois, en conférence de presse.

Troisième du dernier exercice, Brest entame une année inédite. "Cela va être une découverte aussi, on part un peu dans l'inconnu. On veut découvrir", a d'abord déclaré Éric Roy. La découverte débute dans deux jours, au stade Francis-Le Blé, où Brest accueillera l'Olympique de Marseille pour le compte de la première journée de Ligue 1.

Comme ses joueurs, le coach brestois a affirmé être préparé et surtout particulièrement excité à l'idée de débuter cette saison. "J'ai envie de vivre pleinement cette saison qui s'annonce effectivement passionnante, mais en même temps très compliquée à gérer", avoue l'entraîneur de 56 ans.

Trois compétitions au programme

Cette qualification pour la plus prestigieuse des compétitions européennes est une fierté, mais elle implique également une adaptation. Sur ce point, Éric Roy se dit conscient des enjeux et du calendrier. "On sait ce qui nous attend: l'enchaînement des matchs, le rythme dont on n'a pas l'habitude, que ce soit pour le club, le staff ou les joueurs", reconnaît-il.

Déjà un an et demi qu'Éric Roy est à la tête du Stade Brestois, et le coach devra faire sans Billal Brahimi ou encore Martin Satriano, qui sont retournés dans leurs clubs respectifs après la fin de leur prêt dans le Finistère. D'autres joueurs comme Lilian Brassier et Steve Mounié ont été transférés, tandis que des recrues (Ludovic Ajorque et Jordan Amavi) ont rejoint le club.

Avec un groupe modifié par rapport à la saison précédente, Éric Roy tentera de "surperformer pour pouvoir obtenir de bons résultats, que ce soit en Ligue 1 ou dans les autres compétitions."

Inquiétude par rapport aux droits TV

À deux jours de la reprise du championnat français, les diffuseurs TV sont connus, mais sur le tard. DAZN diffusera huit des neuf matchs par journée, tandis que BeIN Sports se contentera d'une seule rencontre, celle du samedi à 18 heures. D'ailleurs, pour cette première journée de Ligue 1, c'est l'affiche entre Brest et Marseille qui sera à suivre sur les chaînes du média qatarien (également en direct commenté sur RMC).

Cependant, cette question des droits TV inquiète Éric Roy. L'entraîneur brestois estime que certains clubs pourraient se retrouver en difficulté financière à cause de la baisse des droits TV. "Nous, on a un peu la chance d'avoir les droits de la Ligue des champions cette année, ce qui nous amortit un peu ce recul, cette chute. Mais il faut le dire, on va perdre plus de la moitié des droits TV que l'on avait sur le championnat de France la saison dernière", déplore-t-il.

Alors que Brest a réalisé une saison historique, en finissant troisième et en se qualifiant pour la première fois de son histoire pour la Ligue des champions, Éric Roy insiste sur le fait que son club n'a pas pris une nouvelle dimension. "On le voit sur le marché des transferts, on n'a pas changé de statut, au contraire. Je crois qu'on a même perdu beaucoup d'argent sur les droits domestiques de la Ligue 1", explique-t-il, avant de conclure: "Je pense que certains clubs sont en danger, mais nous, à terme (2, 3, 4 ans), certainement aussi. Quand tu étais à 15 millions d'euros de droits TV garantis et que tu vas te retrouver à 6,5 ou à 7, pour un club comme Brest, c'est très impactant."

Article original publié sur RMC Sport