Liga: "J'appelle le Real Madrid, le Real Immigrés", le racisme assumé d'un ex-président de Valence

Liga: "J'appelle le Real Madrid, le Real Immigrés", le racisme assumé d'un ex-président de Valence

Le racisme dans les stades? "C’est la même chose qu’avec les femmes…" Le journaliste de Relevo aurait pu s’arrêter là, cette courte réplique à elle seule aurait pu valoir à l’ancien président de Valence, Paco Roig (1994-1997), sont lot de polémiques. Mais l’homme de 85 ans a été invité à préciser sa pensée, et il s’est enfoncé jusqu’au cou.

Ou plutôt, il a révélé sa véritable nature. "Avant il n’y avait pas de problèmes de ce type, ou alors je ne les remarquais pas", a-t-il poursuivi auprès de Relevo. "Romario était à moitié noir et il n’avait pas de problèmes. C’est qu’à Madrid, il y a ce type, qui est… J'appelle le Real Madrid, le Real Immigrés. A Madrid, il y a huit noirs, deux blancs étrangers et un Espagnol, Carvajal, et il y a ce Vinicius."

"Vinicius? Une merde en tant que personne"

Très remonté contre l'attaquant du Real, Paco Roig accuse le Brésilien d’avoir inventé les insultes racistes dont il s’était plaint, lesquelles avaient entraîné la fermeture pour plusieurs matchs de la tribune Mario Kempes du stade Mestalla de Valence, d'où provenaient les injures racistes. Trois jeunes avaient reconnu les faits. Mais Paco Roig persiste dans le déni. "Il a escaladé la barrière à Mestalla et a dit 'vous m'avez traité de fils de pute'. Ce jour-là, j'étais à Mestalla avec mon petit-fils et mon fils. J'ai dit à mon petit-fils: 'Alfonsito, qu'est-ce qu'ils disent? Et il m'a répondu: ‘Ils le traitent d'imbécile’. Je pensais qu'ils le traitaient de singe. Mais ce n'était pas le cas.' 'Vinicius est peut-être un grand joueur, et je pense qu’il l’est, mais c’est une merde en tant que personne."

Devenu malgré lui un ambassadeur de la lutte contre le racisme en Espagne pour en avoir été lui-même victime à de très nombreuses reprises dans les stades de football, Vinicius a récemment dénoncé le racisme en Espagne dans une interview à CNN très commentée depuis. Il y suggérait de retirer à l’Espagne la coorganisation du Mondial 2030 si la situation du racisme en Espagne n’évoluait pas d’ici là. "Jusqu'en 2030, nous disposons d'une très grande marge d'évolution", avait-il développé à cette occasion. "J'espère donc que l'Espagne évoluera et comprendra à quel point il est grave d'insulter quelqu'un en raison de la couleur de sa peau, car si en 2030 les choses n'évoluent pas, je pense que nous devrons changer d'endroit (pour la Coupe du monde), car si le joueur ne se sent pas à l'aise et ne se sent pas en sécurité en jouant dans un pays où il peut être victime de racisme, c'est un peu compliqué."

Article original publié sur RMC Sport