La Libye face à la débandade du clan Assad
L'Histoire, éternel recommencement ? Les noms d'Alep, Homs, Damas résonnent à nouveau comme un rappel du Printemps arabe et de la lutte contre Daech. Le sanglant dossier syrien connaît un tournant, avec la chute imminente du clan Assad au pouvoir depuis 1970. « Une nouvelle réalité, politiquement et diplomatiquement », selon les propos du président turc, Recep Tayyip Erdogan, samedi soir.
Le raid surprise des forces nationalistes islamistes d'Hayat Tahrir al-Sham (HTS) sur les bastions du régime Assad, que sont les villes d'Alep, Hama et maintenant Homs, provoque un électrochoc. Vendredi, les autorités russes demandaient à leurs ressortissants de quitter le pays, l'Iran faisant de même, ainsi que la plupart des pays occidentaux, États-Unis en tête. La dynastie alaouite Assad ne vacille plus, elle sombre. Son clan a pris la fuite : la femme et les enfants de Bachar al-Assad sont en Russie, ses beaux-frères aux Émirats arabes unis.
À LIRE AUSSI Libye : dix choses à savoir pour comprendre
La Russie entre Syrie et Libye
Bassam al-Sabbagh, le ministre syrien des Affaires étrangères, a dénoncé des « interférences régionales et internationales » qui « divisent le pays ». Assertion saisissante tant la Syrie des Assad est devenue l'étoile noire de la région. La Russie y a construit un port et un aéroport qui sont cruciaux pour la circulation du matériel et des forces russes vers la Libye.
La chute programmée de Bachar al-Assad a été provoquée par la Turquie qui a donné [...] Lire la suite