Le Chili est "en guerre" selon le président Pinera
Toujours des scènes de violences au Chili après 3 jours d'émeutes et de pillages. Pour la deuxième nuit consécutive, une mesure de couvre-feu a été décrétée à Santiago, la capitale, entre 19 heures et 06 heures du matin et l'état d'urgence à été étendu a plusieurs grandes villes du sud et du nord après la mort de d'au moins onze personnes. Le président chilien Sebastian Piñera a pris la parole à propos de ce qui est la pire explosion sociale depuis des décennies. " Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien ni personne et qui est prêt à faire usage de la violence et de la délinquance sans aucune limite ", a-t-il déclaré à la presse. Appel au calme Les émeutes se sont poursuivies dimanche toute la journée. Des affrontements ont eu lieu entre manifestants et policiers dans le centre de Santiago, tandis que des pillages se déroulaient dans plusieurs endroits de la capitale. Cinq personnes ont péri dans l'incendie d'une usine de vêtements en proie à des pillages, deux dans celui d'un supermarché. Le général Javier Iturriaga, chargé de la sécurité publique par le chef d l'Etat, appelle les habitants à rester "calmes" et à ne pas sortir de chez eux. Près de 10.000 policiers et soldats ont été déployés. Les patrouilles de militaires dans les rues sont une première dans le pays depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet.