Lazio Rome-Nice: Guendouzi, le Français qui a la cote à Rome
Ce dimanche contre le Torino, Mattéo Guendouzi a marqué son premier but de la saison. Il l’a célébré, comme d’habitude, en se frottant le haut des bras, l’air de dire qu’il faisait froid, comme s’il avait installé la clim'. L’ancien Marseillais a été rejoint par quelques coéquipiers pour fêter ça et ce but n’a fait que renforcer sa cote auprès des supporters. "Je l’aime beaucoup car c’est spécial d’avoir un joueur qui se bat, donne tout pour le maillot et pour nous, les supporters", sourit Giuseppe, tifosi de la Lazio. "Je l’aime vraiment: son caractère, il va se battre contre l’ennemi, se bat pour nous, pour le club."
Des caractéristiques qui ont toujours plu aux fans des équipes par lesquelles l’international français est passé, comme Marseille, où il fut très apprécié avant d’être exfiltré, en toute fin de mercato, fin août 2023. L’OM n’en voulait plus et la Lazio cherchait un milieu pour compenser le départ de Milinkovic-Savic en Arabie Saoudite. Une lourde tâche. Après quelques semaines d’adaptation, Sarri l’a vite installé comme titulaire, séduit par sa mentalité mais aussi sa capacité, techniquement, à faire des différences. Trois buts, quatre passes décisives en une saison et le joueur a vite été adopté par tous, à Rome. "Il vient de marquer contre le Torino, c’est un bon joueur, peut-être pas si technique mais il a travaillé pour s’améliorer à chaque match", ajoute Giuseppe.
Embrouille avec Dybala
"C’est un des leaders de l’équipe, le premier que l’on coche au milieu avec Rovella. Il est très important, c’est un patron sur et en dehors du terrain. A Rome, tous les fans l’aiment. Il a tout de suite été un joueur clé sous Sarri", ajoute Andrea Castellano, journaliste pour le site Laziosiamonoi. "Le premier match contre le Napoli, il l’a joué deux jours seulement après son arrivée. C’est un joueur incroyable et on peut vraiment voir son expérience de Marseille, Arsenal!"
Un homme qui aime les ambiances chaudes et le milieu a été servi lors du derby de Rome: "Je pense que Marseille et la Lazio sont deux très bons clubs qui se ressemblent avec l’atmosphère, les fans… C’est aussi un joueur clé dans les derbies. L’an passé, il s’est embrouillé avec Dybala!". Sa seule période creuse a coïncidé avec l’arrivée d’Igor Tudor en cours de saison, son ex-coach à Marseille, avec qui la relation n’était pas fluide. "Si Tudor restait, il se disait que Guendouzi allait partir", disent les suiveurs du club romain. Mais le volcanique croate n’est resté que trois mois, de mars à juin, et Guendouzi s’épanouit.
Retrouvailles avec Haise
En un an, il est même devenu l’un des visages de l’équipe. Dans une des boutiques du club, c’est l’un des premiers flocages qui apparaît. "Les gens l’aiment même s’il n’est pas arrivé il y a longtemps, il y a un an. Il se bat beaucoup, je trouve qu’il est bon", glisse Veronica, derrière le comptoir. Le tricolore retrouvera, ce jeudi, un entraîneur qu’il a côtoyé en jeunes à Lorient: "Je suis très heureux de le retrouver, je l'ai connu jeune quand il avait 16-17 ans à Lorient", rappelait Haise en conférence de presse. "J'étais heureux de le retrouver aussi quand il était à Marseille, ça me fera plaisir de l'embrasser demain."
Même s’il n’est pas sûr de débuter, comme lors du match contre le Dynamo Kiev, qu’il a passé sur le banc. Peu importe, même s’il le fait souffler, Marco Baroni, son coach actuel aussi aimerait l’embrasser. Il pousse son joueur à être de plus en plus décisif et complet. "Je marque plus souvent des buts, fais des passes décisives et je suis plus impactant dans les trente derniers mètres, je travaille dessus. L’important, c’est que les attaquants marquent. L’entraîneur me demande autre chose que mon premier but, mais je veux être plus décisif pour l'équipe", commentait l'intéressé. Avec aussi, dans un coin de la tête, la liste de Didier Deschamps ce jeudi.