"On laisse passer les vagues", l'équipe de France de futsal assure ne pas être perturbée par la polémique

En Ouzbékistan, malgré la tempête, le sommeil des joueurs de l'équipe de France de futsal semble imperturbable. Ils "vivent un rêve éveillé", promet Raphaël Reynaud, leur sélectionneur, dans un entretien à La Chaîne L'Équipe, ce mercredi 25 septembre. Voilà pourtant quatre jours que les Bleus sont englués dans une vive polémique, au cœur de la première Coupe du monde de leur histoire.

Deux matchs de poule leur ont suffi à composter leur billet pour les huitièmes de finale. Le troisième, contre une équipe d'Iran également déjà qualifiée, devait seulement déterminer la partie de tableau dans laquelle ils allaient glisser.

La rencontre, disputée sur un tempo minimaliste en première mi-temps, a tourné à la déconfiture (4-1) pour les hommes de Raphaël Reynaud. Ces derniers ont livré une prestation si apathique que les accusations de match arrangé n'ont pas tardé à fuser. D'autant que la défaite leur permettait d'affronter la Thaïlande (vendredi, 14h30) et d'éviter des écuries comme le Maroc, le Brésil ou l'Espagnol.

Une "honte mondiale"

Miguel Rodrigo, à la tête de la sélection asiatique, les allumés sur X, fustigeant une "honte mondiale". "Quoi qu'il arrive le 27 (le jour du huitième de finale, NDLR), et en admettant que nous soyons l'équipe la plus faible dans cette histoire qui s'est déroulée aujourd'hui (dimanche) à Boukhara, je dis: 'la France, nous t'attendons à bras ouverts'".

Des légendes du futsal telles que Falcao ont emboîté le pas, tandis que la Libye et le Paraguay ont déposé des recours demandant l'exclusion pure et simple de la France et de l'Iran du tournoi. A priori, ces demandes devraient être retoquées.

Raphaël Reynaud assure ne pas porter attention à la polémique. "On est très sereins. On est zens. On prépare notre match et notre rencontre historique en huitième de finale avec beaucoup d'attention, beaucoup de sérieux", jure-t-il. [...] "On laisse passer les vagues."

Les Bleus concentrés sur leur match

Le sélectionneur de l'équipe de France de futsal s'interroge tout de même: "Maintenant, où est la part de déstabilisation? Je le connais un petit peu le coach thaïlandais. Où est cette part-là, où est l'intox?"

La furie de Miguel Rodrigo ne l'étonne guère, compte tenu du personnage. "Aujourd'hui, peut-être qu'on est un peu plus craints qu'on pensait", déduit le technicien tricolore.

Dès lors, pas question pour la Fédération française d'imiter celle d'Iran, qui a porté plainte contre le sélectionneur de la Thaïlande pour diffamation. "On est focus sur le huitième", balaye Raphaël Reynaud. "C'est historique. On est une jeune équipe de France. On est nés en 1997. Ça fait des années qu'on travaille pour vivre ces moments-là."

Quoi qu'il advienne contre la Thaïlande, cette première Coupe du monde restera un succès aux yeux de Raphaël Reynaud. Même s'il ne s'interdit pas de rêver encore un peu.

Article original publié sur RMC Sport