Laïcité : en Corse, des arrêtés « anti-burkini » ravivent la polémique
C'est écrit en toutes lettres sur l'arrêté municipal du maire de Lecci : jusqu'au 30 septembre, « l'accès aux plages et à la baignade [sont interdits] à toute personne n'ayant pas une tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». Il n'aura pas fallu davantage que ce document, posté le 7 août sur la page Facebook de cette commune littorale de Corse-du-Sud, pour raviver la polémique désormais récurrente autour du « burkini. »
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Le nom de ce maillot de bain islamique, porté par certaines femmes musulmanes suivant une pratique rigoriste de l'islam, n'est jamais mentionné dans le texte. Mais l'allusion est claire, lorsque le maire de Lecci ajoute qu'« une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse, alors que la France et les lieux de culte religieux peuvent être la cible d'actes terroristes, est de nature à créer des risques de troubles à l'ordre public, qu'il est nécessaire de prévenir. »
« Mon intention n'est pas de mettre de l'huile sur le feu »
Jeudi 8 août, le maire nationaliste de Zonza (Corse-du-Sud), Nicolas Cucchi, a effectué la même démarche, avant de retirer son arrêté, à la suite de recours gracieux envoyés par la préfecture aux deux communes. « Une question d'illégalité ressort de la première analyse de nos services, explique Florian Straser, le directeur de cabinet du préfet de Corse. Il n'y a pas de risque avéré et actuel de trouble à l [...] Lire la suite