L’imam de Pessac, qui avait tenu des propos pro-Hamas, a été arrêté pour être expulsé vers le Niger

L'imam de Pessac a été arrêté ce jeudi 8 août suite à une décision du ministère de l'Intérieur.  - Credit:Thomas TOUSSAINT / MAXPPP / PHOTOPQR/DNA/MAXPPP
L'imam de Pessac a été arrêté ce jeudi 8 août suite à une décision du ministère de l'Intérieur. - Credit:Thomas TOUSSAINT / MAXPPP / PHOTOPQR/DNA/MAXPPP

L'imam de Pessac Abdourahmane Ridouane a été arrêté, ce jeudi 8 août vers 6 heures du matin, en vue d'une expulsion du territoire français ordonnée par le ministère de l'Intérieur, selon une information du Figaro. Il est reproché au quinquagénaire, de nationalité nigérienne, de gérer une « mosquée d'obédience salafiste » et de tenir, sur les réseaux sociaux, des propos incitant « à la haine ou à la discrimination envers l'État, les non-musulmans ou les juifs ou au rejet des valeurs de la République ».

Dans son arrêté d'expulsion, la Place Beauvau observe ainsi qu'il « n'hésite pas à établir un parallèle entre la situation actuelle des musulmans et celle des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale » et que son champ lexical est « de nature à attiser la haine de la communauté musulmane envers Israël et l'Occident ». Abdourahmane Ridouane a, par exemple, relayé un dessin de presse qui présentait le Hamas comme un mouvement « d'autodéfense » et de résistance, quatre jours après les attaques terroristes du 7 octobre.

Le renouvellement de son titre de séjour bloqué

Le président de la mosquée de Pessac, qui vivait en France depuis 1991, avait obtenu des cartes de séjour temporaires puis une carte de résident. Depuis trois ans, la préfecture de Gironde refusait de renouveler cette dernière, mais le 2 août, le tribunal administratif enjoignait l'État à régulariser son titre de séjour au motif que le trouble à l'ordre public ne constituait pas un obstacle à son re [...] Lire la suite