« L’avenir du pays est en jeu » : l’avertissement solennel de la présidente de l’université Montpellier 3
La pratique a beau être courante chez les étudiants, dans le petit monde feutré des présidents d'universités, elle est inédite et fait figure de séisme. Ce mardi 3 décembre, plus de la moitié des universités françaises ont gardé leur campus, leurs bibliothèques ou leurs sites administratifs fermés. Dans les locaux, des banderoles et des flyers annonçaient la couleur depuis quelques jours déjà : « Budget 2025 : universités en danger ». En cause ? La multiplication des coupes budgétaires dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, dans le contexte des discussions sur le budget 2025 de l'État.
Désormais, 60 universités sur 75 sont en déficit, contre 30 en 2023 et 15 en 2022. Si rien ne change, ce sont 100 % des universités françaises qui seront dans ce cas fin 2025, prévient France Universités, l'organisme qui réunit les présidents d'université. « L'État doit réagir », prévient Anne Fraïsse, la présidente de l'université Paul-Valéry Montpellier 3, l'une des universités les plus en difficulté de France.
« Sans réaction du gouvernement, certaines pourraient être amenées à réduire le nombre de places et de formations disponibles sur Parcoursup, mais aussi à fermer certains sites et filières. C'est l'avenir du pays qui est en jeu », dit-elle. Interview.
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Le Point : Vous faites partie des nombreux présidents d'université à protester c [...] Lire la suite