Législatives 2024 : la défaite douce-amère des militants du RN

Marine Le Pen lors de la soirée du Rassemblement national (RN) au 2d tour des élections législatives, au Pavillon Chesnaie du Roy du Parc floral à Paris.  - Credit:Lafargue Raphael/ABACA / X07115 / Lafargue Raphael/ABACA via Reute
Marine Le Pen lors de la soirée du Rassemblement national (RN) au 2d tour des élections législatives, au Pavillon Chesnaie du Roy du Parc floral à Paris. - Credit:Lafargue Raphael/ABACA / X07115 / Lafargue Raphael/ABACA via Reute

C'était il y a un mois tout juste, et cela semble déjà une éternité. Le 7 juin dernier, le soir des élections européennes, militants et responsables du RN savouraient, dans la douceur du pavillon de la Chesnaie du Roy, au cœur du bois de Vincennes, la satisfaction d'une victoire annoncée. Avant de chavirer quand Emmanuel Macron annonçait, dans la foulée des résultats, la dissolution de l'Assemblée nationale, autorisant le rêve d'une cohabitation avec Jordan Bardella d'ici quelques semaines.

Ce dimanche 7 juillet, le lieu est toujours aussi idyllique, mais à l'euphorie a succédé la déception. C'est dans un silence stupéfait que les premières projections apparaissent sur les écrans : entre 132 et 152 sièges pour le RN et ses alliés, en troisième position derrière Ensemble (150 à 170 sièges) et le Nouveau Front populaire (172 à 192), loin d'une majorité absolue qui semblait pourtant à portée de main. Les visages sont fermés, loin des sourires de juin.

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Une désillusion qui s'explique, selon les élus et militants, par le front républicain, source quasi exclusive de rancœur. Les visages de Jean-Luc Mélenchon et de François Hollande sont hués quand ils apparaissent sur les écrans géants. « Une propagande s'est déchaînée contre nous, et nos adversaires ont conduit des tractations contre-nature. Résultat [avec la première position de la NFP, NDLR], on vit au Venezuela… », lâche dans un rictus une dé [...] Lire la suite