Kenzo, la goutte de trop
L’agression d’un jeune supporter marseillais de 8 ans, souffrant d’un cancer du cerveau, et de sa famille, dans les loges du stade d’Ajaccio, a soulevé une légitime vague d’indignation, qui est remontée jusqu’au sommet de l’État. Avec l’impression qu’une ligne rouge a été franchie.
Un retentissement jusqu’au sommet de l’État. « Cela montre une espèce de dérive, et on a raison de ne pas s’y habituer », s’inquiétait lundi le président de la République au sujet de l’agression subie par le jeune Kenzo, ainsi que de sa famille, dans les loges du stade René-Coty à l’occasion du match entre Ajaccio et Marseille. Le jeune garçon y avait été convié officiellement par le Rotary Club d’Ajaccio ainsi qu’Air Corsica. Emmanuel Macron a également réclamé les « sanctions les plus claires » contre les fautifs. Il est dans son rôle, et cela doit même conforter de manière opportune son discours actuel sur la « décivilisation ». Au moment où nous écrivons ces lignes, aucune arrestation n’a été effectuée, ni personne ne s’est rendu auprès des forces de l’ordre, après l’ouverture d’une enquête pour violences en réunion.