JO 2024 (voile): à Marseille, faute de vent certains grognent, pleurent ou jouent aux cartes
Marseille a connu lundi sa journée avec le moins de vent depuis le début des Jeux olympiques. Résultat de nombreuses manches n’ont pas été courues. En attendant, sur l’eau, certains concurrents lisent et à terre d’autres jouent aux cartes. Lauriane Nolot n’a couru qu’une manche sur son kitefoil et où elle a terminé sixième car elle a pris un sac en plastique dans son foil. Elle est quatrième au général mais garde toutes ses chances pour l’or.
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Au retour, Lauriane Nolot expliquait comment elle a occupé son temps en jouant aux cartes avec ses principales adversaires, la Britannique et l’Américaine: "On faisait un jeu en anglais donc il fallait dire des mots hyper vite. Je n’étais pas trop nulle mais j'avoue que je n'étais pas la meilleure. Du moment que je gagne sur l'eau, moi je m'en fous de perdre aux cartes, c'est pas grave."
Si la Varoise garde le sourire, ce n’est pas le cas de Camille Lecointre et Jérémie Mion en 470 qui ont des points à rattraper et une manche en moins désormais pour se rattraper: "On a un peu les boules car on a le sentiment qu’on ne peut pas exploiter le créneau de vent. On trouve ça juste incroyable et énervant de voir que quand on part sur l'eau il y a un rond qui est inutilisé. À midi on est dans notre chambre en train d'attendre alors qu'on pourrait essayer de faire des manches. Peut-être que ça l'aurait pas fait, mais au moins d'essayer quoi. Là on essaye à 16h, on sait très bien que le vent à Marseille à 17h il n’y a plus rien. C'est un peu bizarre." Le duo, cinquième avant la dernière journée de manches de classement, reste malgré tout à portée de podium comme Lou Berthomieu et Tim Mourniac en Nacra 17 également cinquièmes.
Grosse déception en Ilca 7 pour Bernaz
Faute de vent, Jean-Baptiste Bernaz, champion du monde 2022 en Ilca 7 (Laser) et 12e ce lundi n’aura pas réussi à se hisser en medal race. Il quitte sa spécialité les larmes aux yeux: "Je ne maîtrise pas assez le côté administratif de l'histoire mais c'est sûr qu’il y a des moments de vent et on n'arrive pas à en profiter donc c'est un peu frustrant. Moi c'était un peu ma journée de rédemption donc je leur en veux un petit peu."
Conscient d’avoir fait trop d’erreurs, le marin de l’année 2022 aurait aimé faire ses adieux au Laser autrement: "Finir sur ma pire perf' au jeu alors que je ne me suis jamais senti autant en forme c'est frustrant. J'ai vraiment envie de passer sur autre chose, d'apprendre un nouveau support ou carrément de changer de vie. Je vais faire le point mais en tout cas j'ai envie de naviguer à haut niveau et j'ai je pense encore ce qu'il faut pour le faire. Ça sera peut-être la course au large, peut-être la Coupe de l’America parce que j'en rêve depuis que je suis tout gamin et qu'on a une belle équipe de France. Peut-être que ça sera en 49er sur l'olympisme encore. J'ai vraiment envie d'explorer toutes les pistes et de mettre à profit mon expérience."
Chez les femmes, Louise Cervera participera ce mardi à la medal race mais sans pouvoir espérer monter sur le podium. Elle se projette déjà sur la prochaine préparation olympique. Mardi à Marseille, l’équipe de France de voile aura à cœur d’être à nouveau dans le vent.