JO 2024: les visiteurs se pressent à Dijon pour admirer le tableau qui a inspiré la cérémonie d'ouverture
Après la musique, la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris a désormais un impact sur l'art. Depuis le spectacle, mis en scène par Thomas Jolly, le musée Magnin de Dijon a vu la fréquentation de son site exploser.
Et pour cause, l'établissement culturel abrite depuis 1938 le tableau Le festin des dieux du peintre néerlandais Jan van Bijlert, œuvre recrée en direct pendant la cérémonie d'ouverture lors du tableau "Festivités", au dessus de la Seine.
Le festin des dieux, qui détourne la Cène sous le prisme mythologique, met en scène les différents dieux de l'Olympe, en train de festoyer. On y distingue Neptune, Apollon avec sa lyre, Diane et son croissant de lune ou encore, Bacchus, aussi appelé Dionysos, qui été incarné par Philippe Katerine lors de la cérémonie d'ouverture des JO.
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De 61 à 230 visiteurs par jour
Depuis la diffusion de la cérémonie, le 26 juillet dernier, de nombreux curieux se pressent à Dijon pour faire de leur propre yeux le comparatif entre l'œuvre de van Bijlert et le tableau imaginé par Thomas Jolly. Résultat, en quelques heures, le site du musée Magnin a enregistré une augmentation de 1000% de sa fréquentation.
"En temps normal sur l'année 2024, en moyenne, nous étions à environ 61 visiteurs par jour. Hier, nous avions environ 230 visiteurs au musée", explique auprès de BFMTV.com, Leslie Weber-Robardet, chargée de communication du musée.
"C'est la première fois que le musée voit une de ses œuvres avec une telle exposition. C'est vraiment une agréable surprise pour nous", poursuit-elle.
Pas de "volonté de moquerie"
D'abord comparé à la Cène de Léonard de Vinci, le tableau "Festivités" imaginé par Thomas Jolly a fait beaucoup réagir au lendemain de la cérémonie d'ouverture, notamment auprès de certains croyants catholiques qui y ont vu un blasphème du dernier repas du Christ avec ses apôtres.
Interrogé sur le plateau de BFMTV.com, le metteur en scène a néanmoins clarifié son inspiration pour ce tableau. "Ce (la Cène chrétienne, NDLR) n’est pas mon inspiration. Il y a Dyonisos qui arrive sur cette table. Il est là parce qu’il est le Dieu de la fête dans la mythologie grecque. Le dieu du vin qui est un des fleurons de la France. Et le père de Sequana, la déesse qui est reliée au fleuve, la Seine", a-t-il précisé.
"L’idée était de faire une fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe. Vous ne trouverez jamais chez moi une volonté de moquerie et de dénigrer qui que ce soit. J’ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie. Et aussi qui réaffirme les valeurs de notre République, liberté-égalité-fraternité", a-t-il conclu.