JO 2024: "Très puissant" et "kiffant", les pentathlètes français ont découvert Versailles et ses 15.000 supporters

"Mission accomplie, on remet ça demain !" Valentin Prades avait le sourire à l'issue de sa demi-finale où il s'est qualifié en compagnie de Jean-Baptiste Mourcia pour la finale samedi (17h30) de l'épreuve de pentathlon moderne des JO 2024. Dans les derniers mètres d'un laser-run (la dernière épreuve) maitrisé pour garder des forces pour la finale, les deux pentathlètes français se sont permis des petits gestes vers le public pour les pousser à faire encore plus de bruit. Puis ils ont entamé un tour d'honneur.

"On va pouvoir bien profiter du temps de récupération et digérer aussi ce stade extraordinaire, soufflait Valentin Prades. C'est quelque chose que l'on n'a jamais vu en pentathlon. 15.000 personne qui nous sont acquis, ça donne une énergie incroyable. Ils nous ont aussi aidé, moi ça m'a boosté sur le bonus en escrime et j'ai senti que ça faisait peur à mes adversaires." Un public silencieux et respectueux quand il le fallait pendant le concours d'obstacles de l'équitation. Mais qui derrière s'est lâché et hurlé sur l'escrime, la natation et le final avec le laser-run.

"Tout est fantastique"

"C'est extraordinaire, le public est super, continue Prades. Le cadre est somptueux, quelle chance de pouvoir vivre ces Jeux à la maison." L'un des entraîneur de l'équipe de France, le Tchèque Jan Bartu, en parle avec des trémolos dans la voix. "Ce sont mes onzièmes JO et jusque-là Londres 2012 était le summum. Mais là, Paris... (il s'arrête ému). L'organisation, le village, le self, la nourriture, tout est fantastique et je ne comprends pas ceux qui ne sont pas contents et critiques. Félicitation aux organisateurs, ces Jeux sont fantastiques."

Et Valentin Prades d'appuyer: "D'ailleurs, je tiens à préciser que le self du village olympique est délicieux contrairement à ce qui a été dit et écrit." Devant sa famille et ses amis venus avec des t-shirts "Team Mourcia", Jean Baptiste Mourcia s'émerveille. "15.000 personnes, ça met une pression très importante, on ne se rendait pas compte. Déjà hier à l'escrime c'était terrible avec 3.000 personnes. Mais là il fallait voir comment mon cheval a réagi quand le public a crié... Même lui il ne connait pas ça très bien (rires)." Pour ses premiers JO, le jeune pentathlète s'est familiarisé avec cet environnement inédit dans ce sport.

Un travail de préparation au bruit

"Il fallait rester concentrés sur les moments importants et profiter sur les moments où on pouvait profiter de ce public, de cette ambiance que l'on ne reverra certainement jamais." Les Bleus s'étaient préparés à ce bruit. Ou avaient en tout cas tenté de le faire. "On a notamment travaillé avec des écoles qui sont venues littéralement nous crier dessus pendant l'entraînement, raconte Valentin Prades. On a aussi travaillé avec des hauts parleurs, des vuvuzelas, des cornes de brume à l'INSEP... D'ailleurs, les athlètes nous en voulaient un peu des fois parce qu'on a mis un sacré bazar. Mais on avait préparé cette ambiance. Alors pas aussi fort (rires). Parce que là c'est très, très puissant. Ça surprenant une foule qui crie comme ça. Mais qu'est-ce que c'est kiffant !"

"Je trouve que ça me donne de la force, surtout quand on est français. Nous les pentathlètes on n'a pas l'habitude d'avoir 15.000 personnes. Quelqu'un qui crie au moment où on tire parce qu'il encourage quelqu'un d'autre ça peut perturber. On s'y était très bien préparé." Valentin Prades et Jean-Baptiste Mourcia sont prêts à en profiter une nouvelle fois en finale samedi. "C'était un plaisir de les avoir avec nous et j'espère qu'ils seront là demain."

Article original publié sur RMC Sport