JO 2024: Tom Cruise, french touch, rumeur Beyoncé… à quoi faut-il s’attendre pour la cérémonie de clôture au Stade de France
Clap de fin pour les JO de Paris. Deux semaines après l'enthousiasme déclenché par une cérémonie d'ouverture jamais vue sur la Seine, audacieuse et inclusive mais critiquée par certains élus et dirigeants conservateurs, les attentes sont grandes pour la clôture à 21h au Stade de France, à Saint-Denis, qui a notamment accueilli les épreuves d'athlétisme. Le metteur en scène Thomas Jolly a indiqué vendredi matin à la presse avoir voulu "célébrer cette humanité partagée qui vibre chaque jour" depuis le début des Jeux le 26 juillet.
Plus brève que l'ouverture, qui avait débuté à 19h30 pour se terminer vers 23h30, la clôture commencera avec la cérémonie de "retour" des athlètes au stade, puis un spectacle de 40 minutes orchestré par Thomas Jolly, conclu par "un moment de musique festif notamment avec les groupes Air et Phoenix". Puis il y aura des discours et le passage de relais à Los Angeles, la ville-hôte des prochains Jeux d'été en 2028, avec "un hymne qui relie la France et les États-Unis", a déclaré le directeur artistique des cérémonies à l'AFP. Elle ne se terminera pas un "final émouvant" vers 23h30. Autre temps forts, l'extinction de la vasque et de la flamme olympiques.
Retour au stade
Au coeur de ce spectacle, une pièce-opéra baptisée "Records" (qui signifie aussi "archives" en anglais) mêlant passé et imagerie futuriste. "Je suis content de retourner au stade et de retrouver certains avantages comme la convergence du regard, un endroit où l'on peut travailler le décor, la lumière. Un lieu qui rappelle plus le théâtre et l'opéra, qui est le lieu d'où je viens", a développé son créateur Thomas Jolly. "On a voulu prendre de la hauteur, jusqu'à l'espace, et notre histoire est l'histoire d'un voyageur interstellaire qui arrive au stade et qui va découvrir les vestiges des Jeux olympiques. Il va les réanimer, comme Pierre de Coubertin qui, à la fin du XIXe siècle, avait voulu réanimer les Jeux Olympiques antiques", explique le scénariste Damien Gabriac.
Le breakdancer français Arthur Cadre star de la soirée
Ce personnage, "le Golden Voyageur", tout d'or et de lumière vêtu par le jeune créateur suisse Kevin Germanier, sera interprété par le breakdancer français Arthur Cadre. Plus d'une centaine de performeurs, acrobates, danseurs, circassiens, et... pompiers transformeront le stade en une gigantesque salle de spectacle à la scène de 2.800 m2. Une partie du show prendra place dans les airs, avec de très nombreux passages "sans filets de sécurité à une hauteur conséquente", a indiqué le chorégraphe Kevin Vivès. Les costumes, entièrement réalisés en upcycling par Kevin Germanier (sauf les tenues des vedettes habillées par le sponsor Dior), seront dans la palette dorée, noire et strass. L'orchestre symphonique Divertimento sera chargé, avec les enfants de la maîtrise de Fontainebleau, d'accompagner le spectacle.
Tom Cruise en mode Mission Impossible
Et après ça, qui pour représenter L.A. ? Selon les médias américains, le rôle principal de "Mission: Impossible" Tom Cruise pourrait faire une cascade pour le public du Stade de France et assurer le passage du drapeau olympique entre Paris et les États-Unis, avec des vidéos tournées des deux côtés de l'Atlantique.
Les noms du rappeur Snoop Dogg, consultant pour la chaîne américaine NBC et incontournable dans les tribunes de ces JO, ainsi que ceux du groupe de rock Red Hot Chili Peppers et de la chanteuse Billie Eilish ont aussi été évoqués. Certains rêvent encore d'une prestation de Beyoncé, fervente supportrice de la team USA sur ses réseaux.
Reboul annonce "un rappel des valeurs de l'olympisme"
La cérémonie d'ouverture, célébrant la diversité, a battu des records d'audience et conquis la plupart des commentateurs. Mais elle a aussi suscité les critiques d'autorités religieuses et de responsables politiques conservateurs et d'extrême droite, de l'Américain Donald Trump au Turc Recep Tayyip Erdogan, qui l'ont jugé offensante pour la religion chrétienne ou immorale.
Thomas Jolly, comme plusieurs des artistes impliqués, ont été victimes de violentes campagnes de cyberharcèlement, condamnées par les organisateurs et le président français Emmanuel Macron, sur lesquelles la justice enquête. Ils sont depuis placés sous protection sécuritaire.
En dépit de ces réactions, "nous avons continué comme nous l'avions imaginé cette cérémonie", a assuré son metteur en scène. "Absolument toutes nos libertés (créatives) ont été préservées". "L'ouverture, c'est plus l'imaginaire d'un pays qu'on présente. Une clôture, c'est un rappel des valeurs de l'olympisme en général (...) partage, universalité mais aussi la fragilité du monde", a par ailleurs répondu le directeur des cérémonies, Thierry Reboul, à l'AFP.