JO 2024 (surf): "Une énergie que tu ressens", Kauli Vaast révèle les secrets de sa finale olympique
Deux vagues pour rentrer dans l’histoire. Début août, à l'occasion des JO de Paris 2024, le Tahitien Kauli Vaast a obtenu à Teahupo'o le premier titre olympique tricolore en surf et la première médaille d'or du sport tahitien en battant en finale l'Australien Jack Robinson.
Habitant tout près du spot et porté par la ferveur de toute la Polynésie, le surfeur de 22 ans a pris les deux plus belles vagues d'une finale très relevée pour s'imposer quelques dizaines de minutes seulement après le bronze remporté par la Réunionnaise Johanne Defay. Kauli Vaast a pris l'ascendant sur la série dès sa première vague, notée 9.50, pour finalement obtenir un total de 17.67, contre les 7.83 de Jack Robinson, résigné lors des derniers instants faute de trouver des vagues.
"Il y a beaucoup de part de chance. (Pour son adversaire) l’océan est devenu plat", a concédé le Français, dans un large sourire, au micro du Super Moscato Show, ce lundi sur RMC. "Comment on sent une bonne vague? C’est instantané, c’est du tac au tac", a ensuite développé Kauli Vaast. "Il faut avoir une bonne lecture de l'océan. Et pour avoir une bonne lecture de l'océan, il faut rester des heures dedans. C’est un feeling, c’est un ressenti, c’est une énergie que tu ressens."
"À l'instinct"
"Après, quand tu vois la vague, tu sais à peu près si elle va être bien, si t’es bien placé ou pas. Après, tu pars et c’est à toi de bien faire. Tu dois être bien sur tes appuis, tu dois suivre la vague, tu dois avoir la vitesse qu’il faut… C’est vraiment un peu à l’instinct", a insisté le champion olympique.
Pensionnaire depuis plusieurs années de la 2e divison du surf mondial, les Challenger Series, Kauli Vaast a souvent été capable de battre les meilleurs surfeurs du circuit élite sur ce spot, comme en 2022 quand il a atteint la finale du Tahiti Pro sur invitation. Si son objectif est désormais d’intégrer le Championship Tour (le circuit élie du surf), il a forcément les JO 2028 à Los Angeles dans un coin de la tête.
"2028? Ça va être compliqué. Bien sûr que j’aimerais bien y participer. Mais les modes de sélection se font un an ou deux ans et demi avant, donc c’est compliqué. Mais ça reste un objectif, surtout qu’il faut conserver le titre", a-t-il conclu sur RMC.