JO 2024 (skate): comment le public suit le skate "sans trop connaître les figures"
Sous la vigie de l’Obélisque et avec vue sur la Tour Eiffel, le parc urbain de la Concorde a ouvert ses portes, ce dimanche avec l’épreuve de street skate chez les femmes. Celles des hommes, prévue samedi, avait été reportée en raison de la pluie. Pas de mauvaise surprise cette fois, le soleil est éclatant sur le module de marches, muret et mobiliers urbains reconstitués pour permettre aux 22 concurrentes d’effectuer leurs cinq figures en 45 secondes (pour cinq passages). Après une longue file d’attente à l’extérieur, les spectateurs ont commencé à noircir les tribunes amovibles un peu après 11h, avec une demi-heure de retard sur l’horaire prévu, et une heure avant l'entrée en lice des premières participantes.
"Pour l’ambiance et pour les femmes"
Les premiers entrants ont pris place avec un grand sourire malgré, souvent, une méconnaissance des règles et du nom des figures. "On est là pour l'évenement, les JO", explique Nathalie, accompagnée de son amie, une autre Nathalie. "Au tirage au sort pour l’achat des places, tout était très vite parti. On est venu pour l’ambiance, pour le skateboard et pour l’endroit". Le duo a aussi fait le déplacement spécialement depuis Nancy ("à 1h30 de TGV et sans encombre") pour "pour les femmes".
Encourager des athlètes féminines, encore adolescentes pour la plupart, c’est aussi une raison de la présence de Sophie, venu avec Samuel de région parisienne. "On ne connaît pas les règles, ni les figures mais c’est l’occasion de découvrir", confie-t-elle. Samuel explique, lui, son attrait pour les figures aperçues dans le skate-park à côté de chez lui. Elles seront cette fois réalisées par des professionnelles, trois ans après les grands débuts olympiques de la discipline. Jean-Michel, habitant de Noisy-Le-Grand, avait d’alleurs particulièrement apprécié cette grande première à Tokyo en 2021. "Je me suis familiarisé avec ça mais je n’ai pas retenu grand-chose", sourit-il. "Je vais avoir les explications." Celles-ci sont en effet donnés en temps réel par le speaker à chaque passage des concurrentes. Elles sont accompagnées d’applaudissements, nourris de cris admiratifs sur les figures réussies ou un peu inquiets sur les chutes.
"Je veux de l’impro et un ‘ollie jump’", espère Zélie, 7 ans et licenciée de skate
A coté des novices, d’autres se montrent plus au fait de la compétition comme Zélie, 7 ans. Et pour cause le jeune fille, venue avec ses parents du bassin d’Arcachon, est licenciée de skate et se déplace sur une planche depuis "ses deux ans et demi", précise sa maman Céline. Avec le papa Fabrice, ils ont pris place dans le carré réservé aux supporteurs français pour vivre l’évènement pleinement. "On n’aura plus de voix en sortant, on va supporter la Française (Lucie Schoonheere, NDLR) à fond", promet la maman.
Avec la phryge des JO en guise de chapeau, Zélie - qui sait "faire des petites figures" – a une mission : "prendre des vidéos pour ma copine". Elle espère surtout voir une chose: "j’attends du spectacle, de l’impro et surtout un ‘ollie jump’, c’est une très grosse figure."