JO 2024: "Un scandale", Brahim Asloum défend Imane Khelif, boxeuse algérienne hyperandrogène au coeur d'une polémique malgré elle

Imane Khelif a appris à vivre avec la polémique lors de ces Jeux olympiques. Mise en cause pour son genre supposé trop masculin dès le début de la compétition, elle a passé tous les tours jusqu'à atteindre la finale chez les moins de 66 kilos. Mais mercredi soir dans l'émission Quels Jeux, sur France 2, le champion olympique de Sidney, Brahim Asloum, a pointé du doigt le traitement réservé à la boxeuse algérienne.

"C'est un scandale", assure-t-il. "En réalité, c'est une bulle puante qu'on nous a envoyé, parce que les Jeux se passaient bien, parce qu'on faisait la guerre à Monsieur Bach, pas à la petite en réalité. On est parti l'accuser dans son intégrité, quelle honte. Quelle honte !"

Au premier tour, l'adversaire italienne d'Imane Khelif avait quitté le ring en pleurs et dénoncé la participation de l'Algérienne au tournoi olympique. L'affaire est rapidement devenue politique et a notamment été reprise par Giorgia Meloni, première ministre italienne.

"Toute sa vie on va lui poser la question de savoir si c'est un homme ou une femme"

"Vous savez pourquoi j'ai mal pour elle? Parce que toute sa vie on va lui poser la question de savoir si c'est un homme ou une femme, reprend Asloum. Waouh, quel manque de respect. Pour du sport, pour des intérêts personnels. Parce que le monsieur de la IBA s'est fait exclure, parce qu'ils ne font que des choses incorrectes."

L'ancien champion olympique fait référence aux bisbilles entre les différentes organisations. L'IBA est la fédération qui avait décidé d'exclure Imane Khelif des championnats du monde, en 2023. Mais il y a un an, le CIO avait exclu l'IBA, dont le président est un proche de Vladimir Poutine, et récupéré l'organisation du tournoi olympique de boxe.

Il était notamment reproché à l'IBA sa gestion et sa dépendance au géant russe Gazprom. En plein JO, la fédération a décidé de riposter en organisant lundi dernier une conférence de presse lunaire, où le sulfureux président Umar Kremlev s'est lancé dans des attaques frontales envers Thomas Bach.

"Là où tout le monde est malhonnête, c'est qu'au moment où Imane s'est faite sanctionnée en championnat du monde, elle arrive en finale, conclut Brahim Asloum. On la sanctionne à ce moment-là, pas en début de tournoi. Ce que je veux dire, c'est que c'est juste malhonnête."

Article original publié sur RMC Sport