JO 2024 (pentathlon moderne): Elodie Clouvel en finale, avec un supporteur quintuple champion olympique dans les tribunes

Elodie Clouvel s'est qualifiée pour la finale du pentathlon moderne des JO 2024 à Versailles. La vice-championne olympique de Rio qui s'est permis le luxe d'arriver main dans la main en tête avec deux autres concurrentes alors qu'elle avait assuré sa place dans les neuf premières à l'issue du dernier tir. "C'était trop beau, c'était pour montrer la sororité dans notre sport et montrer que le pentathlon c'est très difficile et intense", lance Elodie Clouvel qui soulignait aussi la chaleur sur Versailles aujourd'hui.

Car si tout s'est bien terminé, la Française s'est fait deux frayeurs sur cette demi-finale. "J'ai eu un cheval très difficile, explique Clouvel. J'ai du tout mettre dans mes jambes et j'avais plus de jambes après l'équitation, mon cheval était froid dans la jambe. Je pensais que ça allait le stimuler les 15.000 personnes et que ça allait le porter et ça l'a freiné en fait. Il n'était pas habitué et prêt à ça, comme tout le monde, les pauvres, ils n'ont jamais vécu ça."

Et elle aussi à son tour a pris de plein fouet la ferveur dingue des supporters dans ces tribunes avec vue sur le Château de Versailles lors de l'épreuve de laser-run. Alors qu'elle s'était élancée en tête, Elodie Clouvel a du aller au terme des 50s règlementaires sur son premier tir avec seulement trois cibles touchées sur dix-huit tirs. "Le premier tir, je n'étais pas prête et ça m'a sauté à la figure. On m'avait dit t'inquiète ça va le faire ils vont crier, mais ça m'a un peu sorti. Je me disais mon cœur il va exploser ! J'avais le bras qui tremblait... Ce n'est pas possible de tirer avec le bras tremblant. J'ai resserré la tête et je me suis remis focus, après j'étais réglé je me suis dit le dernier tir on fait comme ça sur tout demain en finale."

Elodie Clouvel qui ne voulait pas se projeter sur la finale demain (à partir de 11h). "Je veux juste vivre l'instant. On le vit qu'une fois dans une vie ce moment. C'est une chance inouïe, un truc de fou. Je me dis Elo savoure cette chance que tu as de vivre ça. Je suis émue en le disant parce que c'est tellement beau. C'est sublime. J'en ai pris plein mon cœur."

Teddy Riner au soutien

Et la pentathlète a eu la surprise de voir débarquer son ami Teddy Riner alors qu'elle terminait ses interviews. "Putain j'ai eu chaud, lui lance-t-elle. Merci Teddy, bravo à toi... Je suis trop émue de te voir, ça me fait trop plaisir". "Tu es bien ? Lui demande le quintuple champion olympique. Tu te sens comment physiquement ? Tu les envoies vite les interviews là et tu vas à la récup ! Maintenant tu finis le travail demain!"

"J'essaye d'aller encourager un peu tout le monde, explique Riner. Elo elle le mérite et ça me ferait vraiment plaisir qu'elle gagne cette médaille d'or. En plus on en a besoin pour le classement. C'est une championne extraordinaire avec un mental d'acier. Et surtout une positive attitude qui fait plaisir à voir. Je l'ai toujours connue comme ça. Ça fait plaisir de voir des gens qu'on a toujours croisé sur les bancs de l'INSEP performer et être toujours là."

Riner bluffé lui aussi par l'ambiance de 15 000 spectateurs pour le pentathlon. "Le public est incroyable, peu importe les différentes arenas... C'est un public de rêve."

Après avoir refait sa journée quelques minutes avec le judoka, Elodie Clouvel a retrouvé son compagnon Valentin Belaud, non qualifié pour ces JO et sa préparatrice mentale Meriem Salmi. Teddy Riner, lui, a promis d'être là demain pour la finale... "si le reveil sonne bien".

Article original publié sur RMC Sport