JO 2024 (pentathlon moderne): après l’argent, Elodie Clouvel veut un bébé et vise Los Angeles 2028
L’argent après avoir pensé "tout arrêter". Elodie Clouvel a décroché le même métal qu’à Tokyo, ce dimanche au pentathlon moderne en terminant deuxième derrière la Hongroise Michelle Gulyas, qui a rattrapé ses 13 secondes de retard au départ du combiné par une meilleure adresse au tir. Sans regret, la Française se projette sur les Jeux olympiques de Los Angeles 2028 où le parcours d’obstacles à la Ninja Warrior remplacera l’équitation. Mais avant cela, elle veut avoir un bébé.
"Un bébé tant attendu"
"Les JO de Los Angeles? Je n’ai pas dit non, je repars moi!" s’est-elle exclamée. "En tout cas, j’ai envie d’essayer la nouvelle épreuve, l’obstacle, ça me tient à cœur. Je vais sûrement faire une petite pause, j’aimerais fonder une famille et avoir un bébé tellement attendu. Les Jeux olympiques 2028, il y a quatre ans pour les préparer, là, je n’ai eu que trois ans donc ça change la donne d’avoir quatre ans. Je n’ai pas dit stop, je me sens bien dans mon corps et dans ma tête. J’ai encore l’envie et la suite va être belle quoi qu’il arrive."
Son compagnon Valentin Bélaud, également pentathlète mais pas qualifié pour les Jeux olympiques de Paris, s’est aussi exprimé sur l’envie de sa "muse" (comme il l’appelle) qu’il a entraînée avant les Jeux. "On avait le projet de faire un enfant après Tokyo, ça ne s’est pas fait tout de suite", explique l’athlète. "La vie a un plan parfait pour nous, il y a toujours des choses à retenir du parcours, comme le disait Mandela. Si des choses n’arrivent pas, c’est qu’elles ne devaient pas arriver même si on a l’impression d’avoir donné le meilleur." "Elle la voulait sa médaille et là, elle a sa médaille", poursuit-il avant de prendre quelques précautions.
"C’est un beau projet (de vouloir un enfant) mais ça ne se commande pas sur Internet"
"Chaque chose en son temps, je veux qu’elle profite de ce moment magique", ajoute-t-il. Elodie Clouvel savoure, elle, ce jour de gloire après avoir broyé du noir. "C’est incroyable et vous savez par où je suis passée cette année", a-t-elle déclaré. "Quand je vous avais dit qu’on allait écrire une belle histoire à Paris, c’est chose faite. C’est l’histoire de la résilience, du courage et qu’il ne faut jamais rien lâcher même quand on est en fond du trou. Parce qu’il y a un an, je voulais tout arrêter. Au final, je suis médaillée olympique avec deux grandes athlètes au top mondial avec Michelle Gulyas et Seungmin Seong, qui est championne du monde. Il y avait du gros niveau dans cette finale, je savais que ça allait revenir derrière mais je n’ai rien lâché en course, j’avais des ailes. Tout ce public qui était là m’a portée, c’était fou."