JO 2024: les organisateurs de la cérémonie d'ouverture portent plainte pour menaces de mort
Des plaintes pour menaces de mort ont été déposées par les organisateurs de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, ce samedi 3 août, a appris BFMTV du parquet de Paris.
Une enquête a été ouverte à la suite des menaces de mort visant les organisateurs Thomas Jolly, Thierry Reboul et Alexandre Billard, directeur général adjoint de l'agence événementielle Ubi Bene.
Le mardi 30 juillet, Thomas Jolly, directeur artistique de cette cérémonie, avait déposé une première plainte pour "menaces de mort" en raison de son origine présumée israélienne et son orientation sexuelle. Une enquête pour cyberharcèlement avait été ouverte par le parquet de Paris.
Nicky Doll et Barbara Butch également visées
D'autres enquêtes ont été ouvertes après des plaintes déposées par la drag queen Nicky Doll et la DJ et militante féministe Barbara Butch. Sur les réseaux sociaux, des influenceurs conservateurs, des autorités religieuses et politiques d'extrême droite s'en sont pris en particulier au tableau "Festivité" dans lequel elles apparaissaient.
"J'ai reçu beaucoup de messages grossophobes m'invitant à brûler en enfer dans toutes les langues, des croix gammées", des messages "d'une violence inouïe dans toutes les langues", a confié Barbara Butch, ce dimanche matin, sur France Inter.
"Rien ne justifie qu'on menace un artiste"
Le directeur artistique Thomas Jolly a, de son côté, expliqué dans sa plainte "être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort", a précisé le parquet.
"Rien ne justifie qu'on menace un artiste", a affirmé Emmanuel Macron, qui s'est dit "scandalisé et triste" des menaces visant Thomas Jolly. "Je veux lui redire tout mon soutien et avec lui tous les artistes."
La ministre de la Culture du gouvernement démissionnaire, Rachida Dati, a apporté, sur X, son soutien à "tous les artistes menacés qui ont participé à la cérémonie d'ouverture".
"La France, pays de la liberté de création ne se laissera pas intimider." Rachida Dati informe que le ministère se dit prêt à se constituer partie civile.