JO 2024: "Il n'y a pas de fatalités", Claude Onesta se veut optimiste mais pointe des axes d'amélioration

Après une 64e médaille décrochée lors de ces Jeux olympiques (26 juillet-11 août), grâce aux basketteuses françaises ce dimanche, l'heure est au bilan. Le patron du haut niveau français, Claude Onesta a alors réalisé un constat positif sur cette quinzaine olympique, avec notamment un record historique en nombre de breloques obtenues pour la délégation française.

Certaines disciplines ont été une réussite à tous les niveaux, comme le basketball, avec deux médailles d'argent remportées, la natation avec un quadruplé historique de Léon Marchand, ou encore au judo avec 10 médailles obtenues. Mais Claude Onesta n'oublie pas non plus les autres disciplines qui ont été plus en difficulté.

"Je pense qu'il n'y a pas de fatalité"

A l'inverse, d'autres ont déçu, voire pire ont reproduit de tristes records. Comme l'aviron qui a signé un zéro pointé cet été, une première depuis 1992. Plus tard dans ces JO, de nombreux espoirs de médailles étaient placés sur le cyclisme sur piste. Hormis Benjamin Thomas, médaillé d'or en omnium, cette discipline a connu de belles désillusions, avec par exemple l'élimination précoce de Mathilde Gros.

Dans un cas différent, l'athlétisme aussi n'a pas fait rêver. A l'inverse de l'aviron ou du cyclisme sur piste, les espoirs de médailles étaient moindre. Tout reposait plus ou moins sur Cyréna Samba-Mayela pour ne pas repartir bredouille des Jeux, et la championne d'Europe à Rome a répondu présente (avec une belle médaille d'argent décrochée au 100m haies).

Au lieu de simplement rappeler les mauvaises performances des athlètes français, Claude Onesta préfère parler de "déception, avec une marge de progression": "Je pense qu'il n'y a pas de fatalité. C'est-à-dire que j'entends toujours 'c'est plus dur de gagner en l'athlétisme qu'ailleurs'", a d'abord affirmé le patron du haut niveau français, avant d'ajouter. "Il y a aussi des espèces d'arguments qui finissent par excuser tout. Je pense que les gens qui, avec nous, ont pris à bras-le-corps ces sujets à la Fédération de l'athlétisme, autour des équipes de France, font tordre le cou à ces espèces d'arguments. C'est un travail de longue durée", juge-t-il à l'AFP.

"Ne pas être partenaire des médaillés et accusateur de ceux qui ont échoué"

Claude Onesta est également resté lucide sur le niveau de l'athlétisme français. "Il ne faut pas non plus leur demander de réaliser des perfs quand on n'a pas le potentiel pour le faire", a-t-il rappelé.

L'ancien sélectionneur des Bleus veut tenir sa promesse. "On a toujours dit à nos collègues qui sont les coachs autour des athlètes qu'on serait là pour assumer avec eux cette partie d'échec puisque c'est un travail où on est partenaire jusqu'au bout. On ne va pas être partenaire des médaillés et accusateur de ceux qui ont échoué", a confirmé Onesta à l'AFP. "Par contre, il faudra analyser avec précision les raisons de certains échecs, les raisons de certaines difficultés. Ce sont des éléments qu'on n'a pas sous-traités. On analysera tout ça sans concession, mais sans crise non plus."

Article original publié sur RMC Sport