JO 2024: "Nana" Taboulet, le skate et la "Wesh Family"

Sur son board elle est seule mais elle skate pour six. Nana Taboulet, 15 ans, n’est pas l’athlète la plus jeune de la délégation française, statut chipé de peu par sa copine Lucie Schoonheere, autre skateuse (mais en discipline street). Mais quand même: l’adolescente a besoin d’être accompagnée et ça tombe bien, sa famille, dès qu’elle le peut, est là.

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Dans les tribunes, derrière elle, pour vivre cette aventure devenue familiale. Il y a les parents, moteurs dans le projet et les trois petits frères. Tous les enfants sont blonds, petite mèche et casquette ou bonnet sur la tête. Voici la "Wesh Family", comme ils se surnomment eux-mêmes. Dans un van, à la plage, en vacances, ils vivent l’aventure sportive de l’aînée à fond.

Des parents planchistes de haut niveau

"J’ai un peu de mal à réaliser ce que je suis en train de vivre sachant que c’est un de mes plus grands rêves", disait à RMC Sport 'Nana' quelques jours après sa qualification. "Je n’arrive pas trop à m’imaginer mais je suis super contente de ce que j’ai pu faire. C’était trop bien, la sensation de retrouver ma famille, mes amis. Après quand j’ai appelé mes parents j’ai pleuré. J’étais super contente mais choquée."

Car cette fois, à Budapest, les proches n’avaient pas pu venir. Leur rôle est très important dans la jeune carrière de l’athlète. La maman Caroline, a mis sa fille sur une planche à 6 ans à Perpignan, Louise-Aïna a accroché tout de suite. Et impressionné. Alors les parents l’ont poussé à continuer, d’autant que la glisse, ils connaissent. Caroline faisait du windsurf (planche à voile) à très haut niveau tout comme Julien, le papa. Le couple tient aujourd’hui une école de windsurf: "le Wesh center crew", à Leucate, dans l’Aude. Le grand-père maternel de Nana Taboulet avait, lui aussi, une école de voile.

Objectif finale

Alors toute la famille est là pour supporter la nouvelle championne, qui jongle entre les cours et le sport. Elle dispose aujourd’hui de ressources nécessaires pour le très haut niveau: préparation mentale, kiné, ostéopathe, entraîneur personnelle… "Maman m’aide aussi pour l’aspect mental", ajoute la skateuse. Ce mardi, en tout cas, tout le monde est à Paris. "Le 31 juillet, elle monte à Paris, je vais monter en même temps qu’elle et être en backup (derrière) à la maison de là pour faire des points avec Nana et ses coachs, expliquait son père. Puis Caro (la mère de Nana), les enfants, tout notre club, notre cuisinier, notre prof de planche… ils montent tous. Ils vont nous rejoindre et on va passer quatre-cinq jours à Paris."

Pour espérer voir leur protégée atteindre la finale. Même si être aux JO est déjà une petite victoire pour la Française, qui s’est fracturée le poignet en janvier dernier. "Evidemment, je rêve d’une médaille! Après…mon objectif est de faire une finale pour l’instant." L’autre objectif est de se servir de cette expérience en vue des JO 2028, que "Nana" Taboulet vise ouvertement.

Article original publié sur RMC Sport