JO 2024: malgré le faible vent, Tony Estanguet n'a "aucun regret" sur l'organisation des épreuves de voile à Marseille

"C'est toujours un plaisir de venir à Marseille." À quelques jours de la fin des épreuves de voile des Jeux olympiques dans la cité phocéenne, Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO 2024, dresse un premier bilan de la compétition. Malgré des reports d'épreuves de voile en raison du manque de vent, le patron des Jeux dit n'avoir "aucun regret".

"Quand on est dans de l’événementiel en extérieur, on est souvent soumis aux aléas météo. On n’a pas non plus été épargné lors de la cérémonie d’ouverture à Paris avec la pluie. Et là, c’est vrai qu’il manque un petit peu de vent, mais ça fait partie aussi du sport de devoir s’adapter aux conditions climatiques", relativise-t-il au micro de BFM Marseille Provence.

"Il n'y a aucun regret"

Le président du comité d'organisation rappelle que les athlètes eux-mêmes "ont l'habitude" de faire face aux conditions météo, et s'adaptent en conséquence. Cela a aussi été le cas du comité, qui se doutait au moment de l'organisation des Jeux qu'une absence de vent était un risque à prévoir.

"On avait prévu une fenêtre suffisamment large pour justement pouvoir reporter les compétitions s'il manquait de vent sur quelques jours", précise Tony Estanguet.

"En cas de conditions météo défavorables, obligeant à un report, une journée de réserve est également prévue le vendredi 9 août pour les épreuves olympiques de voile", indiquait également la ville de Marseille avant le début des épreuves.

Ces derniers jours, certains athlètes, dont la Française Lauriane Nolot, étaient allés s'entraîner à Hyères, dans le Var en raison du manque d'accès au bassin mais aussi en raison du manque de vent. Une ville qui avait finalement été délaissée au profit de Marseille lors de l'attribution des sites des Jeux. De quoi se poser la question, aujourd'hui, s'il n'aurait pas été plus judicieux d'organiser les épreuves de voile dans le Var. Mais sur ce point, Tony Estanguet est formel.

"Il n'y a aucun regret. On est très fiers de travailler avec Marseille, de mettre à l’honneur ce territoire, c’est une très belle rade. Les conditions météo, on ne peut pas les maîtriser", conclut-il.

Un héritage "immatériel" après les Jeux

Le président du comité d'organisation se réjouit par ailleurs de la ferveur des visiteurs sur les deux sites marseillais de compétition: la marina qui accueille les épreuves de voile, et le stade où se sont tenus des matchs de foot.

Une ambiance et un engouement pour les JO qui représentent un héritage "un peu plus immatériel" que les infrastructures réalisées pour la ville de Marseille.

"Notre société se construit aussi autour de ces moments d’unité, et ces jeux ont apporté cet élément-là qu’on n’a pas envie de perdre après la cérémonie de clôture", estime Tony Estanguet.

La ville de Marseille pourra également bénéficier d'un héritage bien tangible après ces Jeux. Alors que Paris héritera de la possibilité de se baigner dans la Seine, Marseille aura sa marina "complètement neuve", qui laissera ainsi "un héritage important à la fois pour le très haut niveau, mais aussi pour la population avec des zones d'accès à la pratique de la découverte de la voile pour les écoles, les clubs".

Le président du comité olympique indique également la volonté de la ville de Marseille de maintenir le Club 2024, aujourd'hui lieu de célébration des JO sur les plages du Prago, au-delà de la compétition, pour en faire une zone "d'initiation au sport".

Article original publié sur RMC Sport