JO 2024: l'importante présence policière à Paris sera-t-elle allégée après la compétition?

Qu'ils soient Français, Espagnols ou Qataris, les policiers et les gendarmes font partie du paysage de la capitale depuis une dizaine de jours. Ces derniers jours, les effectifs des forces de l'ordre atteignent les 35.000 agents sur le territoire pour sécuriser les JO.

Une présence importante saluée par les touristes comme les locaux.

"C'est assez rassurant qu'il y ait beaucoup de forces de l'ordre. C'est bien checké un peu partout, les entrées etc..." avance un spectateur auprès de BFM Paris-Ile-de-France.

Le déploiement de nombreux policiers et gendarmes permet ainsi de se sentir "vraiment en sécurité" pour Claudine, venue de Caen à Paris. Une présence qui rassure, mais qui dissuade aussi, car pour une Francilienne, le fait que "tout se passe tellement bien" permet aux policiers de "juste faire partie du décor".

Les commerçants unanimes

Les habitués des rues parisiennes aimeraient ainsi que ce climat sécurisant perdure après les JO. Ngoc-Phung, qui habite à Paris, espère éviter "la gueule de bois" d'après-Jeux. "Parce que là, c'est une grande fête", poursuit-elle.

Jean-François, qui vit dans le Val-de-Marne, est peu optimiste. "Vu le climat politique d'avant-Jeux, on va retomber sur des choses beaucoup plus terre à terre. Ce climat d'euphorie va sûrement retomber assez rapidement", prédit-il.

Depuis le 26 juillet, les commerçants parisiens sont eux aussi ravis, et constatent une baisse de l'insécurité au quotidien. "Le jour et la nuit par rapport aux années précédentes", pour Sahad Zerzour, président de l'association des commerçants du village Balard (15e arrondissement).

"Après, je pense qu'on fera le point avec la mairie et la Préfecture pour que ce climat de sérénité puisse régner encore longtemps", conclut-il.

Les syndicats policiers prévoient eux aussi un retour en arrière quant à la présence policière dans la capitale, malgré les effets constatés.

"À partir du moment où l'individu qui voulait agresser une personne sait qu'il y a un policier à 10 mètres, forcément, il ne va pas agresser la personne", explique Reda Belhaj, porte-parole du syndicat Un1té Police Nationale Île-de-France.

"Un retour malheureux à la normale"

D'après lui, une fois les Jeux olympiques terminés, "vous n'aurez plus ce policier ou ce gendarme" et un "retour malheureux à la normale" devrait avoir lieu, avec une reprise des activités des délinquants. "Il y a des réelles craintes", affirme-t-.

Il y a quelques jours, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur démissionnaire, faisait état d'un bilan positif quant aux chiffres de la délinquance après la 1ère semaine des Jeux, avec notamment une baisse de 24% des vols avec violence et de 40% des violences dans les transports.

Une analyse à atténuer, puisque les données publiées ce jeudi 8 août par le service de statistiques du ministère de l'Intérieur (SSMSI) montrent que certains crimes et délits sont repartis à la hausse.

C'est le cas des vols, avec ou sans violence, et des coups et blessures volontaires, notamment en dehors de la sphère familiale, qui ont à nouveau augmenté autour des sites olympiques en Île-de-France la semaine dernière,

Article original publié sur RMC Sport