JO 2024 : de Kaboul à Paris, le fabuleux destin de la danseuse de breakdance Manizha Talash

Manizha Talash, réfugiée afghane et « B-girl » participe aux Jeux olympiques de Paris dans l'épreuve de « breaking », le nom officiel de la compétition de « breakdance ».  - Credit:Armin Arefi
Manizha Talash, réfugiée afghane et « B-girl » participe aux Jeux olympiques de Paris dans l'épreuve de « breaking », le nom officiel de la compétition de « breakdance ». - Credit:Armin Arefi

Sa présence à Paris relève de l'exploit. Il y a à peine six mois, Manizha Talash* travaillait encore comme femme de ménage à Huesca, dans le nord de l'Espagne, où elle a obtenu l'asile politique il y a deux ans.

Ayant fui l'Afghanistan après la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, cette jeune femme de 21 ans continuait malgré tout à exercer sa passion, le breakdance – une danse acrobatique issue de la culture hip-hop – en s'entraînant à ses heures perdues dans une salle de sport de la ville.

À LIRE AUSSI JO 2024 : Saman Soltani, loin d'Iran, pleine de rêves à Paris « J'ai pris la décision de quitter mon pays pour mon avenir », explique-t-elle au Point, de passage au Club France avant le début des épreuves de « breaking », le nom officiel de la compétition de breakdance, qui fait pour la première fois son apparition aux Jeux olympiques, vendredi 9 août à Paris. « Je voulais faire quelque chose de ma vie, et pouvoir atteindre mes rêves. Voilà pourquoi je suis ici aujourd'hui. »

Un e-mail a changé sa vie

Un e-mail envoyé en février à une liste d'adresses du Comité international olympique (CIO) a changé sa vie. Dès le lendemain, Manizha Talash reçoit une réponse de Gonzalo Barrio, le directeur de l'équipe olympique des réfugiés en personne.

Créée en 2015 à l'initiative du président du CIO Thomas Bach, cette structure vise à permettre à des athlètes déplacés de leur pays pour des raisons politiques de défendre malgré tout leurs chances dans la plus grand [...] Lire la suite