JO 2024 (judo): Agbegnenou n’a pas enterré l'affaire du judogi malgré les Jeux
Les relations ne sont toujours pas au beau fixe entre la Fédération française de judo et Clarisse Agbegnenou. Celle qui briguera une 3e médaille d’or olympique aux JO de Paris le mardi 30 juillet dans la catégorie des -63kg n’a toujours pas digéré l’affaire du kimono. En 2023, la judokate de 31 ans était entrée en conflit avec France Judo après s’être présentée lors du Grand Slam de Tel Aviv avec le judogi de son équipementier personnel, Mizuno, et non celui fourni par Adidas, l’équipementier de la Fédération française de judo (elle avait été sanctionnée en étant privée de coach fédéral).
Le deal avec la marque allemande avait été négocié pour tous les athlètes tricolores à l’exception de Teddy Riner. Le champion français avait obtenu depuis 2017 le droit de combattre avec le kimono d’une autre marque (Under Armor puis Fight Art à partir de 2021). Une différence de traitement que Clarisse Agbegnenou n’a pas acceptée, même si un accord a finalement été trouvé au mois d’avril 2023, les deux champions acceptant de porter le judogi de l’équipe de France en compétition officielle.
"L’histoire reste dans un coin de ma tête"
Et même si elle a l'esprit tourné vers les JO, Clarisse Agbegnenou n’a rien oublié de cet épisode: "Le combat n’est pas fini", prévient-elle dimanche dans un entretien à La Tribune. "Quand une sportive a gagné autant de médailles qu’un sportif, l’égalité devrait aller de soi. Je suis montée au créneau à propos du kimono car, d’après moi, ça relevait de la logique. Je n’ai pas été entendue. L’histoire reste dans un coin de ma tête. De cette question comme d’autres, on reparlera après les Jeux. Il reste du chemin pour obtenir un traitement égal entre les femmes et les hommes." Et la championne de conclure : "Gagner une médaille d’or à Paris serait un moyen d’y parvenir."