JO 2024 (gym): "Pourquoi ils faisaient chut pendant mon passage?", Biles et les gymnastes américaines ne comprennent pas l’attitude du public

Elle a beau être l'une des plus grandes gymnastes de l'histoire sinon la plus grande, Simone Biles s'est quand même fait rabrouer comme les autres ce lundi aux JO 2024. Lors des épreuves à la poutre et au sol, l'Américaine aux sept médailles d'or et ses partenaires ont eu la mauvaise surprise de se prendre des 'chut' de la part du public présent à l'Arena Bercy.

"C'était fou de voir tout le monde tomber. Je pense que c’est parce qu’il y a tellement de pression... On pouvait sentir la tension dans la salle", a ainsi estimé Sunisa Lee après les deux épreuves du jour. "La foule nous soufflait de nous taire parce qu'on s'encourageait."

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"Simone et moi on se demandait pourquoi ils nous demandent de nous taire?"

Pas habituées à un tel comportement des spectateurs, dans une discipline où elles sont plus habituées à des ambiances festives, notamment pendant les compétitions interclubs ou universitaires, les Américaines ont eu du mal à saisir le comportement du public en France.

"Je ne sais pas si vous pouviez l'entendre des tribunes mais Simone et moi on se demandait pourquoi ils nous demandent de nous taire? On essayait juste de s’encourager. Simone est revenue en riant: 'Pourquoi ils faisaient chut pendant mon passage?'. J'ai regardé les autres finales et je m'étais dit que c’était un peu trop silencieux ici."

Un silence "bizarre"

Etonnées de l'absence de musique ou d'encouragements pendant certains de leurs passages, les gymnastes américaines ont même reconnu que cela avait pu influencer leur prestation avec une pression supplémentaire.

"A chaque fois que les coéquipières les encourageaient et qu’il y avait du monde on entendait des chut….On a dit que non, la poutre ce n’était pas comme ça. D’ailleurs, de ne pas avoir de musique et tout ça, c’était un peu compliqué, a ainsi confirmé Cécile Landi, la coach française de Simone Biles. "D’habitude il y a toujours une musique de fond ou un truc qui se passe. Mais alors là…on l’avait déjà vu au cheval d’arçon chez les garçons et c’était bizarre. Mais sur la poutre on savait que ça allait être difficile. Et puis ça l’a été pour beaucoup."

Et Sunisa Lee de préciser sur ce silence assourdissant qui ajoute une certaine pression aux gymnastes: "Sur la poutre, je me disais qu'on pouvait m'entendre respirer et ça ajoute du stress parce qu'on sent qu'on est seules là-haut. Je sentais la pression... c'est différent."

Article original publié sur RMC Sport